Ce qu'il faut retenir
- La fin de la grève a été votée dans trois sites TotalEnergies mercredi soir, mais reconduite jeudi matin dans deux autres, à Gonfreville (Seine-Maritime) et Feyzin (Rhône).
- A la raffinerie de Gonfreville, elle a même été prolongée pour une semaine, jusqu'au 27 octobre, jour de l'annonce des résultats semestriels de TotalEnergies.
- A Feyzin (Rhône), vingt salariés ont été réquisitionnés pour permettre la sortie des camions-citernes .
- 16,9% des stations-service sont toujours en difficulté en France ce jeudi, trois points de moins que la veille.
- Moins d'un Français sur cinq dit encore soutenir la grève dans les raffineries TotalEnergies, selon une étude Ifop-Fiducial.
16h40 : 16,9 % des stations-service toujours en pénurie ce jeudi
16,9% des stations-service manquent de carburants (partiellement ou totalement) au niveau national selon le dernier décompte fourni par le ministère de la Transition énergétique ce jeudi. L'amélioration est sensible par rapport à mercred contre 20,3% mercredi, 24,8% mardi et 28,1% lundi.
Comme la veille, les trois régions les plus touchées sont la Bourgogne - Franche-Comté (29%), l'Ile-de-France (25,5%) et Auvergne-Rhône-Alpes (25%).
TotalEnergies refuse d'ouvrir des négociations avec la CGT
La CGT dit avoir proposé mercredi, sans succès, un « protocole de sortie de fin de conflit » à la direction de TotalEnergies, prévoyant notamment « des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes ».
Mais TotalEnergies a fait valoir qu'il n'y avait pas lieu de rouvrir des négociations, un accord ayant été conclu vendredi avec les deux syndicats majoritaires du groupe, la CFE-CGC et la CFDT. Un texte que la CGT n'a pas signé.
15h20 : la justice valide les réquisitions à Feyzin
Selon Le Progrès, le tribunal administratif de Lyon a rejeté les requêtes en référé-liberté, déposées par les syndicats CGT et FO, qui contestaient la légalité de réquisitions de salariés grévistes de TotalEnergies à Feyzin.
Dans sa décision, le juge met en avant que « la pénurie croissante de carburants, épuisant les stocks disponibles des quatre principaux dépôts de carburants du département, qui couvrent l’ensemble des besoins de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que, partiellement, ceux de la région Bourgogne Franche-Comté, menaçait le ravitaillement des véhicules de services publics, de transports en commun, des véhicules de première nécessité, mais également le service de maintenance de l’aéroport international de Lyon Saint-Exupéry. »
Il a estimé que des réquisitions étaient « indispensables pour prévenir les risques d’atteinte à l’ordre public et à la sécurité routière. »
15h05 : réquisition de 20 salariés à la raffinerie de Feyzin
A la raffinerie de Feyzin (Rhône), où le mouvement continue, vingt salariés grévistes ont été réquisitionnés, ce qui permet la sortie de camions-citernes tout au long de la journée. Le délégué syndical CGT Pedro Afonso a dénoncé des « visites des forces de l'ordre » jusqu'à 23h30 mercredi soir, pour informer des salariés qu'ils étaient réquisitionnés jeudi matin dès 4 heures du matin.
14h15 : Grève reconduite jusqu'au 27 octobre à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville
La grève à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) a été reconduite jusqu'au 27 octobre, a-t-on appris jeudi auprès d'élus syndicaux CGT.
« La grève est reconduite jusqu'au 27 octobre », jour où TotalEnergies doit annoncer ses résultats du troisième trimestre, « à moins que la direction ne nous contacte avant », a précisé Ludovic Desplanches, élu CGT, se défendant d'être « jusqu'auboutiste », à l'issue d'une assemblée générale en milieu de journée.
A Gonfreville sont raffinées environ 12 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit 12% de la capacité de raffinage en France, selon TotalEnergies.
« Les salariés porteront la lutte jusqu'au bout »
A Gonfreville, « le rapport de force est toujours impressionnant. Les salariés tiennent la dragée haute à Total », a estimé le délégué CGT Pierre-Yves Hauguel.
« J'entends dans la presse qu'on serait des irréductibles Normands, on voudrait nous réduire à baisser la tête, à courber le dos alors qu'en face il y a du mépris, c'est non », a-t-il fustigé.
« Les salariés sont droits, ils ont le regard fier, ils porteront la lutte jusqu'au bout », a-t-il poursuivi.
12h30 : « Le mouvement est en train de s'éteindre tout seul »
Pour le député des Yvelines Bruno Millienne, porte-parole du Modem, « le mouvement est en train de s'éteindre tout seul, même si les réquisitions ont fait beaucoup », a-t-il déclaré sur BFM TV.
Selon lui, « une centaine de personnes ont emmerdé des millions d'automobilistes et des gens qui travaillent et souvent pour des salaires inférieurs à ceux de chez Total, ça n'est pas bien passé » dans l'opinion.
10h45 : 18% des Français disent soutenir la grève dans les raffineries TotalEnergies
De moins en moins de Français disent soutenir les mouvements de blocage de la CGT dans les raffineries et dépôts TotalEnergies. Selon une étude Ifop-Fiducial pour Sud Radio publiée ce jeudi, 50% des Français se disent hostiles (21%) ou opposés (29%) à la grève. A l'inverse, 18% des sondés disent la soutenir et 17% disent avoir de la sympathie pour le mouvement. 15% des personnes interrogées sont indifférents.
Quant aux réquisitions lancées par le gouvernement, 66% des sondés disent les soutenir. Dans le détail, seuls les sympathisants socialistes disent les désapprouver, à 52%. A l'inverse, les sympathisants de La France insoumise les approuvent à 61%, ceux du RN à 64%, d'EELV à 73%, de Renaissance à 86% et de LR à 87%.
09h05 : « Le week-end de la Toussaint va se passer plus sereinement »
Invité de Franceinfo, Frédéric Plan, délégué général de la Fédération Française des Combustibles, Carburants & Chauffage s'est montré rassurant sur la situation dans les stations-service : « Je pense que le week-end de la Toussaint va pouvoir se passer plus sereinement », a-t-il estimé jeudi matin. « On peut dire que la situation a cessé de s'aggraver à la fin de la semaine dernière », mais le retour à la normale n'est pas pour tout de suite : « À partir du moment où tous les dépôts rouvrent, il faut deux semaines », explique-t-il. Cependant, sur les autoroutes, « il y a moins de risque de tomber sur des pompes à sec puisque ces stations-service sont livrées en priorité ».
08h50 : Olivier Véran se félicite d'une « amélioration sensible »
Invité de LCI, le porte-parole du gouvernement se félicite des déblocages chez TotalEnergies : « Les choses sont en train de s'améliorer, on met tout en oeuvre pour que les Français n'aient plus besoin de faire la queue à la pompe, on fait des norias de camions et nous ferons autant de réquisitions que nécessaire, la justice nous a donné raison ».
Pour autant, malgré cette « amélioration sensible », Olivier Véran ne se prononce pas sur le délai pour un retour à la normale.
08h30 : Y aura-t-il de l'essence pour les départs en vacances ?
Alors que la grève se poursuit dans deux sites TotalEnergies, le retour à la normale dans les stations-service n'aura pas lieu avant le début des vacances de la Toussaint vendredi soir dans toute la France. Y aura-t-il assez d'essence pour les départs ? D'après le groupe Vinci Autoroutes, au moins 90% des stations-services de son réseau sont en mesure de fournir du carburant : « La continuité de service sur les 181 aires de services du réseau Vinci Autoroutes est assurée à 90% en moyenne en ce qui concerne l'essence sans plomb, et à 92% en moyenne s'agissant du gasoil. »
08h04 : la CGT ne décolère pas
Malgré la reprise du travail la semaine dernière à la raffinerie Exxonmobil de Notre Dame de Gravenchon (Seine-Maritime), la CGT du site ne décolère pas et apporte son soutien aux raffineurs TotalEnergies encore en grève, en réponse notamment au comportement du PDG de TotalEnergies, qui a justifié mardi sa rémunération, provoquant une nouvelle polémique.
7h40 : Pourquoi la Corse n'a jamais été touchée par la grève ?
Depuis le début du mouvement, l'île de Beauté est la seule région métropolitaine a être épargnée par le conflit des carburants : aucune station-service n'est en rupture de stock, rapporte le ministère de la Transition énergétique. Pourquoi cette exception ? Car l'île dispose de stocks importants d'essence dans deux dépôts, à Bastia et Ajaccio. Mais aussi parce que l'approvisionnement de la Corse se fait par des bateaux venus du terminal de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, où le travail a repris. Le cas échéant, sa situation géographique lui permettrait d'être approvisionnée par d'autres pays méditerranéens, rapporte Checknews.
7h10 : La CGT a proposé un « protocole de sortie de fin de conflit »
La CGT a annoncé avoir proposé mercredi matin un « protocole de sortie de fin de conflit » à la direction de TotalEnergies. Une proposition qui selon le syndicat a été rejetée par la direction, ce que TotalEnergies, n'a pas confirmé.
Cette proposition demandait « des négociations sur l'emploi et les investissements », « des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes », ainsi que des « garanties sur l'absence de répression vis-à-vis des grévistes », a expliqué Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies.
Selon Pedro Afonso, délégué syndical CGT sur le site de Feyzin (centre-est), la direction générale a néanmoins indiqué vouloir rediriger « toutes les négociations en local ». Selon lui, elle « ne ferait aucune obstruction aux directions locales pour négocier concernant les revendications locales des grévistes sur tous les sites français de TotalEnergies ».
7h05 : Grève reconduite dans deux sites de TotalEnergies, levée dans trois autres
Les salariés grévistes de deux sites pétroliers de TotalEnergies, au dépôt de Dunkerque (Nord) à la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), ont décidé de suspendre leur mobilisation pour les salaires, a annoncé Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies. La fin de la grève a également été votée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).
Le mouvement a été reconduit dans deux autres sites du groupe, à Gonfreville (Manche) et à Feyzin (Rhône).
7h : une station-service sur cinq en difficulté mercredi
20,3% des stations-service étaient en difficulté au niveau national selon le dernier décompte fourni par le ministère de la Transition énergétique mercredi à 13h, contre 24,8% mardi et 28,1% lundi.
Les régions les plus pénalisées sont : Bourgogne - Franche-Comté (33,1%), Ile-de-France (30,5%) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,4%). Les moins touchés sont :
Corse (0%), Bretagne (6,4%) et Nouvelle-Aquitaine (7,7%).
7h : Bienvenue dans ce live consacré au suivi de la crise des carburants en France.
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