
Dans un contexte où le taux d’inflation des produits alimentaires s’est approché des 12 % sur un an en octobre selon l’Insee, « j’ai demandé à l’Inspection générale des finances (IGF) de faire une étude », a déclaré au quotidien le ministre. « La conclusion est sans appel : il n’y a pas eu de profiteurs de l’inflation dans l’alimentaire. Ni les agriculteurs ni les distributeurs, ni l’industrie agroalimentaire n’ont pris au passage de rémunération excessive », a-t-il ajouté.
Selon le rapport de l’IGF, « au total, la hausse des prix des produits alimentaires résulte de la combinaison de plusieurs facteurs : guerre en Ukraine, reprise post-Covid, réchauffement climatique, crise sanitaire animale et divers facteurs de nature économique ».
Fin juin, le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, avait déploré que « la moitié des hausses demandées » par les industriels dans le cadre de renégociations sur le prix des denrées destinées à être vendues par les grandes surfaces n’étaient « pas transparentes » et étaient « suspectes ». Un rapport sénatorial publié le 19 juillet avait toutefois conclu qu’à l’exception de quelques « cas particuliers » il n’était pas observé de « phénomène généralisé de hausses abusives ».
Hausses de prix particulièrement élevées pour certains produits
De son côté, l’IGF a sélectionné un échantillon de douze produits alimentaires du quotidien (escalope de poulet, yaourts nature, baguette…) et a étudié l’évolution dans le temps de la marge brute des différents acteurs de la chaîne de production. L’analyse révèle d’une part « que l’industrie agroalimentaire a comprimé ses marges » et d’autre part que « la grande distribution n’a pas contribué à renchérir les prix à la consommation des produits alimentaires », démentant donc l’hypothèse d’une inflation subie uniquement par le consommateur final.
Malgré ce partage de l’effort, et une inflation inférieure en France à celle d’autres pays européens, l’IGF souligne qu’en un an, « certains produits alimentaires ont connu des hausses de prix particulièrement élevées avec par exemple +60 % pour les huiles, +22 % pour la farine, +20 % pour les pâtes et +16 % pour la volaille. »
Toujours sur la question du pouvoir d’achat, Bruno Le Maire a proposé d’organiser début 2023 une « convention sur le partage de la valeur », au sein du parti Renaissance. Enfin, le ministre a rappelé son intention que la France mette en place « un impôt minimum mondial sur les sociétés à 15 % début 2023 », si aucun accord n’intervient au niveau européen d’ici décembre.
https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMie2h0dHBzOi8vd3d3LnN1ZG91ZXN0LmZyL2Vjb25vbWllL2luZmxhdGlvbi1wYXMtZGUtcHJvZml0ZXVycy1kYW5zLWxlLXNlY3RldXItYWxpbWVudGFpcmUtYXNzdXJlLWJydW5vLWxlLW1haXJlLTEyODc5NzYwLnBocNIBAA?oc=5Bagikan Berita Ini
0 Response to "Inflation : pas de « profiteurs » dans le secteur alimentaire, assure Bruno Le Maire - Sud Ouest"
Post a Comment