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Airbus se met en ordre de bataille pour l'avion du futur - Le Monde

Longtemps demeurée un sujet secondaire, la décarbonation est devenue l’objectif numéro 1 d’Airbus. L’avionneur européen fait désormais feu de tout bois pour arriver à l’heure au rendez-vous de la neutralité carbone, prévue en 2050. Le groupe, dirigé par Guillaume Faury, multiplie les partenariats afin de « verdir » au maximum ses activités et ses productions.

Deux voies principales sont empruntées : les « carburants durables d’aviation » – SAF (acronyme de l’anglais sustainable aviation fuel) – et la propulsion par hydrogène (H2). A l’occasion du « sommet d’Airbus », consacré cette année à l’aviation durable et organisé à Toulouse et Munich, mercredi 30 novembre et jeudi 1er décembre, l’avionneur a annoncé un partenariat avec le néerlandais Neste, l’un des leaders mondiaux de la production de carburants durables (c’est-à-dire issus de la biomasse, de productions agricoles, de déchets organiques, alimentaires).

« Nous sommes pressés par le temps », souligne Thorsten Lange, responsable de Neste chargé des carburants durables. Il est vrai qu’il faut faire vite pour tenir les délais. Air France, invité à Toulouse mercredi, a confirmé sa « trajectoire » d’intégration de SAF. La compagnie aérienne prévoit de consommer 10 % de SAF d’ici à 2030. Un taux qui reste très modeste.

Prix prohibitif

Pour M. Lange, l’un des freins au développement des carburants durables, ce sont les pétroliers, « qui doivent verser des dividendes à leurs actionnaires » plutôt que d’investir dans les SAF. La transition entre kérosène et carburants durables pourrait être menée plus rapidement. En duplex depuis Washington, où il accompagnait le président de la République Emmanuel Macron, en visite officielle, Guillaume Faury a rappelé que « tous les avions [qu’Airbus produisait étaient] certifiés pour fonctionner avec 100 % de SAF ».

Outre les SAF, qui pèchent aujourd’hui par leur manque de disponibilité et leur prix prohibitif (de six à sept fois le coût du kérosène), Airbus met aussi les bouchées doubles sur la propulsion par hydrogène. C’est l’autre pilier de la décarbonation. Le patron d’Airbus propose de démarrer « avec les avions et les bateaux, car ce sera plus facile que pour les voitures, parce que le réseau de distribution est peu développé ».

Airbus, en partenariat avec Safran, a lancé les tests d’un moteur à hydrogène installé sur un gros-porteur A380. Le groupe a choisi de construire, brique après brique, l’écosystème de l’avion à hydrogène. L’avionneur a ainsi annoncé, mercredi, un partenariat avec ArianeGroup, qui aura la charge de « fournir l’infrastructure nécessaire au ravitaillement en hydrogène liquide ». Par ce rapprochement, l’avionneur veut tirer profit « des décennies d’expérience de l’hydrogène liquide pour la propulsion du lanceur Ariane ».

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