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Nouvelle flambée des prix en vue dans les grandes surfaces en 2023 - Le Monde

« Tsunami d’inflation », « risque d’explosion des prix alimentaires », « mur face à la hausse des coûts de l’énergie ». Les professionnels ne manquent pas de phrases-chocs pour décrire leur crainte d’une augmentation à deux chiffres des prix de vente dans les grandes surfaces en 2023. « Les demandes de revalorisation qui nous parviennent des fournisseurs sont à des niveaux extrêmement élevés : entre 15 % et 25 % sur de nombreux produits », s’inquiète Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution. Des bonbons Haribo en hausse de 26 %, des plats traiteurs Marie en progression de 15 %, des poulets Le Gaulois ou Maître Coq à + 10 %, des jambons ou des pâtés de Bresse à + 7 %…

Les industriels avaient jusqu’au 1er décembre pour soumettre leurs propositions de tarifs des produits de grande consommation à marque nationale. Et les deux parties jusqu’au 1er mars 2023 pour parvenir à un accord. « Quand Pepsi nous demande une hausse de 30 %, on ne va pas pouvoir la diviser par deux en négociant. Si on démarre à ce niveau-là, c’est très inquiétant », lance le patron d’une enseigne française.

« Il y a un an, les industriels avaient demandé une hausse moyenne de 7 % et obtenu environ 3,5 % », souligne Thierry Dahan, médiateur des relations commerciales agricoles. Sauf qu’avec la reprise post-crise du Covid-19, puis la guerre en Ukraine, sans oublier l’épizootie de grippe aviaire, les coûts de production se sont envolés. Les prix des matières premières agricoles, des emballages, du transport, de l’énergie ont flambé. Le gouvernement avait donc incité, fin mars, industriels et distributeurs à se remettre autour de la table pour renégocier au fil des mois. Une situation inédite.

Le sujet sensible du coût de l’énergie

Résultat, selon le cabinet d’études IRI, fin novembre, le curseur de l’inflation alimentaire atteignait 12 % dans les supers et hypermarchés. Mais, pour certaines entreprises, les dernières augmentations obtenues sont encore insuffisantes pour conserver leur rentabilité. Ainsi Philippe Gelin, directeur général du groupe volailler LDC – connu également pour sa marque Marie –, explique n’avoir obtenu une hausse de 13 % de ses tarifs de sa gamme traiteur que le 31 octobre. Il souhaite une revalorisation de 15 % en 2023.

De son côté, Jean-Philippe André, président de l’Association ­nationale des industries agroalimentaires et patron du groupe Haribo, souligne qu’il n’a décroché qu’une progression de ses tarifs de 3 % en mars, afin de mettre en perspective les 26 % supplémentaires sollicités pour 2023. « 20 % sont liés à la seule hausse des matières premières agricoles, essentiellement le sucre », justifie-t-il. Un surcoût certifié par un tiers et qui entre donc dans le cadre de la loi EGalim 2, promulguée il y a un an. Ayant pour objectif de protéger la rémunération des agriculteurs, elle sanctuarise la part de la matière première agricole dans les tarifs, devenue non négociable, à condition d’apporter la preuve tangible de son coût.

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