Search

Crédits immobiliers : l'essoufflement après l'euphorie - Le Monde

Le graphique de la semaine

En matière de crédits immobiliers, il n’y a pas eu une, mais deux années 2022, selon le bilan dressé par la Banque de France le 5 janvier.

Sur les douze mois, 218 milliards d’euros de nouveaux prêts à l’habitat ont, au total, été accordés aux particuliers, hors renégociations. Un montant en léger recul, de 3,1 %, par rapport à 2021. Pour la production de crédits, 2022 est ainsi la « deuxième année la plus élevée » en vingt ans, après 2021, « année de tous les records », a souligné Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe à la direction des statistiques et des études internationales, lors d’une conférence de presse.

Mais cette moyenne cache des écarts importants. Après un premier semestre très dynamique, au cours duquel ont été accordés en moyenne, mensuellement, 19,6 milliards d’euros, hors renégociations toujours, les six derniers mois de l’année ont été marqués par un repli assez net de la production. Celle-ci s’est élevée à 16,8 milliards d’euros par mois en moyenne au second semestre.

La baisse est particulièrement forte pour le mois de décembre, au cours duquel le montant de crédits est tombé à 14,5 milliards, selon les estimations de la Banque de France. A titre de comparaison, pour mieux comprendre ces chiffres, il faut savoir que la production mensuelle moyenne sur cinq ans se situe à environ 16,6 milliards d’euros.

Ces statistiques sont basées sur les informations devant être envoyées à l’institution par les banques au moment des signatures de prêts. Les données 2022 concernant le nombre de prêts souscrits n’ont pas encore été communiquées.

Huit mètres carrés de moins

La Banque de France se veut toutefois rassurante, lisant dans cette « tendance au repli » une « normalisation » du marché : « 2021 était une année de rattrapage » après une année 2020 très perturbée par le début de la crise sanitaire et les confinements, « on est probablement dans une phase d’atterrissage », estime Mme Barut-Etherington. Un « atterrissage » qu’elle juge « logique dans un contexte de hausse des taux ».

En effet, 2022 avait débuté avec des taux de crédit très bas, à peine supérieurs à 1 % (hors assurance et frais divers) – souvenons-nous, à la même époque l’an dernier, certains empruntaient à « 0 virgule quelque chose » ! Mais ils ont entamé leur remontée au printemps, pour doubler au final sur l’année. Selon les premières estimations de la Banque de France, le taux moyen a atteint en décembre environ 2,1 %.

De quoi effriter le pouvoir d’achat immobilier des ménages : selon l’indicateur de la Banque de France, il a au total reculé de huit mètres carrés sur l’année – un chiffre qui s’explique aussi en partie par la hausse des prix immobiliers.

Il vous reste 39.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMiemh0dHBzOi8vd3d3LmxlbW9uZGUuZnIvYXJnZW50L2FydGljbGUvMjAyMy8wMS8wNi9jcmVkaXRzLWltbW9iaWxpZXJzLWwtZXNzb3VmZmxlbWVudC1hcHJlcy1sLWV1cGhvcmllXzYxNTY4MzJfMTY1NzAwNy5odG1s0gEA?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Crédits immobiliers : l'essoufflement après l'euphorie - Le Monde"

Post a Comment

Powered by Blogger.