Après un rebond en « sortie de crise sanitaire », l’activité économique française s’est ensuite montrée « nettement moins dynamique » en fin d’année, en raison d’un recul de la consommation des ménages dû à l’inflation. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,6 % en 2022, selon les chiffres diffusés, mardi 31 janvier, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Les chiffres sont toutefois meilleurs que prévu, car il tablait sur un PIB en hausse de 2,5 % et une contraction de 0,2 % au quatrième trimestre.
Dans le même temps, les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé de 1,3 % en France au mois de décembre, notamment plombées par des achats de produits alimentaires en repli d’1,7 %, toujours selon l’Insee. Dans un contexte de forte hausse des prix (environ 6 % sur un an), « sur l’ensemble du quatrième trimestre 2022, la consommation des ménages en biens diminue de 1,9 % », précise l’institut. La consommation de biens alimentaires diminue pour sa part de 2,8 %.
Le ministre de l’économie a salué les « capacités de résistance (…) exceptionnelles » des entreprises et des salariés français, quelques minutes après l’annonce de l’Insee. La croissance « témoigne du fort rebond de notre économie après le choc du Covid et de sa résilience face à la crise énergétique », s’est réjoui Bruno Le Maire, qui tablait initialement sur une croissance annuelle de 2,7 %.
Baisse de la consommation des produits alimentaires
En novembre, l’indicateur avait progressé de 0,6 %, après une chute brutale de 2,7 % en octobre. La baisse de décembre « s’explique par la diminution de la consommation en produits alimentaires et en biens fabriqués (-1,7 %) », selon l’Institut. Les achats de produits alimentaires ont reculé pour le septième mois consécutif, et sur l’ensemble du quatrième trimestre, ils se replient de 2,8 %. Cette dégringolade s’explique par l’inflation à deux chiffres qui sévit sur les produits alimentaires depuis plusieurs mois.
Les prix de l’énergie connaissent également une forte hausse depuis des mois mais, en décembre, la consommation énergétique des ménages français a malgré tout progressé de 0,7 %, selon l’Insee. « Cette nouvelle hausse provient principalement de la consommation de gaz, la consommation d’électricité demeurant orientée à la baisse », commentent les statisticiens. « Sur l’ensemble du quatrième trimestre 2022, la consommation d’énergie diminue de 5,5 %, en lien avec un automne très doux et sans doute aussi avec les efforts de sobriété énergétique » demandés par le gouvernement dès septembre en raison des risques de pénurie.
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