Alors que les ristournes du gouvernement et de TotalEnergies ont pris fin depuis 2023, les prix des carburants sont sensiblement repartis à la hausse. Le diesel retrouve un prix qu'il n'avait pas atteint depuis fin novembre, après la précédente baisse des ristournes.
Après une année 2022 compliquée, 2023 ne démarre pas mieux... Les prix des carburants routiers ont à nouveau fortement augmenté en France, selon des chiffres publiés par le gouvernement ces jours-ci, après la fin de la ristourne générale remplacée par "une indemnité carburant" pour les actifs les plus modestes utilisant leur véhicule à des fins professionnelles.
Dans les stations-service françaises, le diesel s'est vendu au prix moyen de 1,8994 euro le litre, soit 13,29 centimes de plus que la semaine précédente, selon des chiffres du ministère de la Transition énergétique publiés lundi 9 janvier. L'essence sans plomb 95 a augmenté pour sa part de 17,28 centimes, affichée à la pompe à 1,8516 euro le litre en moyenne, et le sans-plomb 95-E10 était en hausse de 19,23 centimes, vendu à un prix moyen national de 1,8346 euro le litre. L'écart se réduit ainsi entre le gazole et l'essence.
Fin des ristournes
L'État avait prolongé sa remise de 30 centimes par litre à la pompe jusqu'à la mi-novembre, avant qu'elle ne tombe à 10 centimes jusqu'à la fin de l'année. Mais, depuis le 1er janvier, cette ristourne générale a été remplacée par "une indemnité carburant" de 100 euros, attribuée aux actifs les plus modestes et qui en feront la demande sur le site impots.gouv.fr, entre le 16 janvier et le 28 février.
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Réservée aux 10 millions de ménages ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 14 700 euros en 2021, cette aide est versée en une fois, pour 2023. Une nouvelle aide qui représente une enveloppe d'environ un milliard d'euros, a précisé la Première ministre, Elisabeth Borne. En 2022, la ristourne générale a coûté à l'Etat 8 milliards d'euros, soit l'équivalent du budget du ministère de la Justice.
Sans oublier le fait que la fin de la remise gouvernementale se couple avec l'arrêt de la ristourne chez TotalEnergies de 10 centimes. Conséquence : le diesel retrouve un prix qu'il n'avait pas atteint depuis fin novembre, après la précédente baisse des ristournes. Pour l'essence, il faut remonter à fin juillet pour retrouver un sans-plomb 95 E10 à plus de 1,80 euro le litre.
Prix du baril et embargo russe
Cette hausse du prix des carburants arrive pourtant dans un contexte où le prix du pétrole est relativement faible. En effet, le baril de Brent de mer du Nord a encore reculé de 2,9 dollars, à 78,8 dollars le baril, la semaine dernière. C'est l'incertitude autour de la croissance chinoise qui tire les prix vers le bas. Le pays, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, fait face à sa pire flambée de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie.
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Mais cette baisse devrait rapidement faire face à des tensions sur le marché... Notamment avec les premiers effets de l'embargo européen sur le pétrole russe entré en vigueur le 5 décembre. Il s'agit d'une sanction en lien avec l'invasion en Ukraine imposée par l’Union européenne (UE) et portant sur le pétrole brut venant de Russie. "Chez tous les importateurs de carburants et quels que soient les carburants, nous avons obligation aujourd'hui de nous approvisionner hors carburant russe, hors gasoil russe", a expliqué Michel-Edouard Leclerc invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI ce week-end. Avec cet embargo, l’UE se prive d’au moins 90% ou plus des volumes de pétrole russe qu’elle importait avant la guerre en Ukraine.
Et selon Michel-Edouard Leclerc cette hausse devrait continuer : "On ne voit pas encore l'effet (sur le prix, NDLR) sur le carburant qu'on est en train d'acheter. Il y a à peu près un délai de deux ou trois mois".
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