A 7 387,29 points en séance, jeudi 16 février, l’indice CAC 40 de la Bourse de Paris a enregistré un nouveau record, dépassant ses niveaux de janvier 2022, avant que la guerre en Ukraine fasse chuter les marchés mondiaux. A ce niveau, il affiche une hausse de 13,8 % depuis le 1er janvier, et de près de 29 % depuis son point bas de la fin septembre 2022.
« Tout le monde a été surpris par la force du rebond. C’est l’un des meilleurs débuts d’année qu’on ait connus dans l’histoire », note Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés de capitaux de Tikehau Capital. Cette remontée spectaculaire s’explique en partie par l’accueil réservé par les investisseurs aux résultats annuels de plusieurs poids lourds de la cote, comme TotalEnergies, BNP Paribas ou Carrefour.
Surtout, ce rebond s’appuie sur l’amélioration des « fondamentaux » des marchés : les craintes de pénuries d’énergie se sont estompées, l’inflation a commencé à ralentir des deux côtés de l’Atlantique et le cycle de remontée des taux d’intérêt enclenché en 2022 par les grandes banques centrales est désormais bien avancé.
Prévisions de croissance du FMI revues à la hausse
« Le gros de la hausse des taux est aujourd’hui derrière nous aux Etats-Unis et on a fait plus de la moitié du chemin en Europe. Les vents monétaires seront donc un peu moins contraires en 2023 et les marchés se projettent vers un deuxième semestre dans lequel les banques centrales seront plutôt en mode “pause” », résume Vincent Juvyns, stratège de J.P. Morgan Asset Management.
La Bourse de Paris, comme les autres grandes places européennes, a aussi apprécié la révision à la hausse des prévisions de croissance économique du Fonds monétaire international et de la Commission européenne. Néanmoins, pour les observateurs, le principal carburant de la hausse reste la réouverture de l’économie chinoise.
« Il y a en Chine un retard de consommation très important et une épargne accumulée qui est forte. Nous pensons donc qu’il va y avoir un rebond très fort de la consommation [là-bas], avec un impact direct sur nos grandes marques de prestige et de luxe », relève Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d’investissement de Pictet & Cie.
Inquiétude de nombreuses PME en Europe
Les « KHOL » (pour Kering, Hermès, L’Oréal et LVMH), représentent en effet près de 25 % de la capitalisation globale du CAC 40. « Ces valeurs profitent à plein, que ce soit du point de vue des résultats ou de celui de la visibilité, du changement stratégique de politique sanitaire en Chine », observe Alexandre Hezez, stratège de Groupe Richelieu.
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