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Deutsche Bank : après la chute de la banque en Bourse, analystes et dirigeants se veulent rassurants - Le Monde

A qui le tour ? C’est à ce jeu cruel qu’ont semblé jouer les marchés, vendredi 24 mars, avec les banques européennes. Comme si, moins d’une semaine après le sauvetage in extremis de Credit Suisse, la chute de la deuxième banque helvétique ne marquait pas la fin d’une crise « idiosyncrasique », pour reprendre le terme préféré des analystes, c’est-à-dire strictement liée à la propre situation du groupe, mais « systémique », donc étendue à l’ensemble du secteur.

A ce jeu-là, le principal perdant du jour s’appelle Deutsche Bank : la première banque d’Allemagne a perdu, vendredi, jusqu’à 15 % en séance, pour finir en baisse de 8,5 %. Et comme Credit Suisse une semaine plus tôt, elle a entraîné dans son sillage la quasi-totalité des grands noms du secteur : sa compatriote Commerzbank a abandonné 5,5 %, UBS, acquéreur désigné de Credit Suisse, 3,6 %, BNP Paribas 5,3 % et Société générale 6,1 %. L’indice du secteur a reculé de 4,6 %, au plus bas depuis fin décembre 2022.

A l’origine de cette nouvelle glissade se trouve l’envolée des CDS (credit default swaps), des instruments financiers qui permettent de se couvrir contre le risque de défaut de paiement d’un émetteur. Ceux de plusieurs établissements de crédit européens ont fortement augmenté, jeudi. Pour la banque allemande, le coût de cette garantie a pratiquement doublé en deux semaines.

Cette hausse des CDS, au-delà de son aspect spéculatif, traduit le fait que certains investisseurs jugent de plus en plus crédible l’hypothèse qu’une banque puisse ne pas rembourser une partie au moins de ses emprunts. Et comme lors d’autres crises ces dernières années, elle a touché en premier lieu les acteurs considérés comme les « maillons faibles » du secteur.

Une banque en « bonne santé »

Or Deutsche Bank, même si elle a dégagé plus de 5,6 milliards d’euros de bénéfice imposable en 2022, son meilleur résultat depuis quinze ans, sort d’une période de restructurations coûteuses rendues nécessaires par des années de scandales liés aux excès de sa branche de banque d’investissement.

Cette remise en ordre est-elle trop récente pour assurer à la banque la confiance des marchés, dans un contexte tendu ? Les analystes étaient perplexes, vendredi, sur la cause exacte de l’affolement boursier autour de l’établissement. Car ils s’accordent à dire que malgré son passé, Deutsche Bank est aujourd’hui bien plus solide que Credit Suisse.

La banque est en « bonne santé », a jugé le cabinet d’études Autonomous, dans un rapport publié vendredi. « Nous n’avons aucune inquiétude quant à la viabilité de la Deutsche Bank ou à ses actifs. Pour être tout à fait clair, la Deutsche n’est pas le prochain Credit Suisse. »

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