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Inflation : Manger local, stocker, arrêter les marques… Les Français se préparent à la nouvelle hausse des… - 20 Minutes

Elle n’en finit plus de grimper : l’inflation alimentaire. Et avec elle, la note salée en bas de notre ticket de caisse. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Au terme des négociations commerciales annuelles qui ont pris fin ce mercredi, les industriels et la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) s’entendent pour dire que la hausse des prix payés par la grande distribution à ses fournisseurs devrait être de l’ordre de 10 % minimum dans les prochains mois.

De quoi pousser nombre de ménages à trouver des solutions pour contenir l’effet de cette explosion des prix sur leur budget. Si les promotions peuvent être un moyen d’acheter quelques produits de marques à prix contenu et de remplir ses placards, beaucoup, pour alléger leur ticket de caisse, achètent moins : moins de marques, moins de bio, et en moindres quantités. Et privilégient les produits de saison, comme nous le racontent nos lecteurs et lectrices.

Remplir ses placards avant la nouvelle augmentation des prix

Maman de quatre enfants, Valérie, 45 ans, est à l’affût de toutes les astuces pour tenir son budget courses. Et à la veille de nouvelles hausses de prix dans les rayons, la mère de famille fait quelques provisions. « Nous sommes six à la maison, dont quatre enfants de 12 à 20 ans, et les deux aînées qui étudient dans une autre ville et dont il faut payer les études, le logement et les frais du quotidien. Donc les hausses de prix, on les subit de plein fouet ! Exceptionnellement, ces derniers temps, je dépense davantage pour acheter un peu plus que nécessaire les produits basiques qui vont encore augmenter : pâtes, riz, légumes en conserve, sucre et farine. Avec mon mari, nous cuisinons beaucoup et achetons peu de produits transformés. Je fais le pain et les gâteaux, donc tout ça va vite servir. Mais sans se mettre dans le rouge : je n’ai acheté que quelques paquets de plus, hein, je ne constitue pas un stock de fin du monde ! De quoi faire de petites économies avant d’acheter au prix fort très prochainement, et pour une famille nombreuse, ça compte ! »

Et elle n’est pas la seule. « Ma mère a connu la Seconde Guerre mondiale, et il y avait toujours des conserves à la maison, se souvient Françoise, 73 ans. Donc j’ai gardé l’habitude de faire quelques réserves de produits de longue conservation : pâtes, farine, conserves en tous genres, café, huile ou chocolat. Je me prépare pour affronter le mois de mars rouge ». Comme elle, Anouk, 54 ans, « achète actuellement un peu plus de pâtes, de biscuits et de conserves, en quantité modeste toutefois », précise-t-elle.

Plus de promos, moins de bio

Et pour remplir son caddie à prix raisonnable, Valérie fait comme beaucoup de Français : « Je regarde le prix au kilo, et je repère les promos chaque semaine dans plusieurs hypermarchés différents, du genre deux achetés, le troisième gratuit. Sur des produits tels que la lessive ou des compotes de marque, ce n’est pas négligeable. J’achète aussi des produits en dates courtes, avec des rabais intéressants ».

Une situation qui agace certains au point d’exprimer leur mécontentement à travers leur manière de consommer. Pour Yan, 62 ans, « il faut déconsommer, acheter moins, manger moins ». Un avis partagé par un autre lecteur, pour qui « acheter moins n’est pas qu’une question de budget, mais une question de révolte ».

Moins de marques, et moins de plaisir

« Moins », c’est le mot d’ordre et une tendance subie pour nombre de ménages modestes. Pour tenir son budget, Françoise « achète moins de marques, je prends principalement des produits premier prix désormais ». A 62 ans, Laurence, elle, fréquente davantage « les discounters, parce que cela reste moins cher que les supermarchés classiques ». Une nouvelle habitude prise par Pierre, 70 ans, qui lui aussi « compte aller davantage dans ces enseignes de hard discount ».

Retraitée, Coco, 65 ans, « adapte [sa] petite retraite en ne prenant que des produits premiers prix. Mais aussi en achetant beaucoup moins de bonnes choses : moins de viande, de fromage, moins de petits plaisirs comme du saumon ou de la charcuterie. On compte tout, et faire les courses est devenu une corvée. Je plains les familles nombreuses ».

Déconsommer

Une situation que subissent de plus en plus de ménages, et qui agace certains au point d’exprimer leur mécontentement à travers leur manière de consommer. Pour Yan, 62 ans, « il faut déconsommer, acheter moins, manger moins ». Un avis partagé par un autre lecteur, pour qui « acheter moins n’est pas qu’une question de budget, mais une question de révolte ».

Pour acheter moins, Jérôme a relevé ses manches. « J’ai pris ma bêche et j’ai agrandi le potager, et je vais faire davantage de bocaux. Et je me fournis en pommes de terre et en viande chez les agriculteurs du coin. On se régale en vente directe, à un coût très abordable ».

Consommer local et de saison

Comme Jérôme, les supermarchés, Aurélie, 39 ans, a décidé d’y dépenser le moins possible, en privilégiant les circuits courts. « Je n’y vais plus que pour le papier toilette et le liquide vaisselle, résume-t-elle. Désormais, je vais au marché le week-end, et j’achète aux producteurs locaux, dans le Limousin où je vis. Et c’est moins cher et bien meilleur qu’au supermarché : 2 euros les six œufs bio, 2,50 euros le bocal de 300 g de yaourt de brebis bio ».

René, 80 ans, est lui aussi « plus vigilant sur la provenance et la saisonnalité des produits ». Pour de plus en plus de consommateurs, manger local et de saison s’inscrit dans une démarche vertueuse pour la santé, la planète et le porte-monnaie. A l’instar de Patrice, 70 ans : « je recherche une alimentation de qualité et à prix correct. Pour y parvenir, je fais deux fois le tour du marché : une première fois pour comparer les prix, et une deuxième pour acheter, et je choisis des fruits et légumes de saison ».

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