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TOUT COMPRENDRE. Fermeture de la Silicon Valley Bank : quelles conséquences pour les banques en France ? - Midi Libre

La fermeture de la Silicon Valley Bank ce vendredi 10 mars a semé la panique aux Etats-Unis. Oui mais pourquoi ? Cette faillite peut-elle impacter l'économie française ? On vous dit tout dans cet article.

Tout s'est passé en l'espace d'une seule journée mais la nouvelle a fait souffler un vent de panique aux États-Unis. Ce vendredi 10 mars, la Silicon Valley Bank, 16e banque américaine bien connue des start-ups, a été fermée par les autorités du pays.

La cause est simple : la banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients du monde de la tech. Initialement, ces entreprises se portaient plutôt bien et généraient une grande quantité de cash déposé à la banque.

Comme l'explique Philippe Waechter, directeur de recherche économique chez Ostrum Asset Management, sur France Info, "ces entreprises allaient plutôt bien, elles avaient beaucoup de cash qu'elles déposaient à la banque. SVB utilisait ce cash pour acheter des bons du Trésor américain.".

Les bons du Trésor américain, c'est quoi ?

Une obligation du Trésor américain, parfois appelé T-bond, est un titre d'emprunt à intérêt fixe émis par le département du Trésor américain afin de lever des fonds pour financer les dépenses du pays.

Initialement florissant, le secteur de la tech a rencontré des difficultés il y a quelques semaines et les acteurs ont voulu récupérer le cash déposé. Puisque ce cash avait servi à financer les bons du Trésor, la banque a dû vendre une partie de ces bons pour être apte à rendre leur cash aux clients.

Mauvais timing : la remontée des taux d'intérêt a eu lieu au même moment. La Silicon Valley Bank a accumulé les pertes et ses tentatives de lever de l'argent ont échoué.

Quelles conséquences ?

Les premiers touchés ont évidemment été les clients, inquiets de ne pas pouvoir accéder à leurs fonds et curieux de savoir ce qui se passait derrière les murs de la banque.

The FDIC said that all insured depositors will have full access to their insured deposits no later than Monday morning, March 13, 2023. https://t.co/7zTpyHbu5U

— Cointelegraph (@Cointelegraph) March 10, 2023

L'inquiétude est également au rendez-vous chez les investisseurs de par le traumatisme de la crise de 2008, l'effondrement de SVB étant la plus grosse faillite depuis cette période.

Aux États-Unis, les conséquences néfastes pour les banques ont été endiguées avec plus ou moins de difficultés pour les établissements de taille moyenne.

L'impact sur la zone euro ne s'est pas non plus fait attendre. Selon une dépêche de l'agence de presse Reuters parue ce lundi 13 mars, "les rendements obligataires à court terme en zone euro reculent fortement dans le sillage de leurs équivalents américains.". Un recul qui défavorise les nouvelles générations d'investisseurs.

Que sont les rendements obligataires ?

Les rendements obligataires désignent les taux d'intérêt rapportés par les obligations dans un pays donné en tenant compte de la valeur de ces obligations au jour le jour sur le marché obligataire. 

Dans ce contexte, les banques préfèrent prévenir que guérir : le journal Investir les Échos a annoncé ce lundi 13 mars le rachat par HSBC de la filiale de SVB au Royaume-Uni

Vers une contagion en France ?

La question est sur toutes les lèvres : une contagion en France par cette faillite est-elle possible ? Pour le ministre de l'Économie Bruno Le Maire qui s'est exprimé ce lundi 13 mars sur France Info, c'est un grand non. Pour lui, "il n'y a pas d'alerte spécifique" grâce à "un système bancaire solide et un ratio de liquidités élevé". 

Il a également souligné que les banques françaises ne sont pas exposées à un seul secteur d'activité à l'instar de la Silicon Valley Bank qui était presque exclusivement dédiée au secteur des nouvelles technologies.

D'après les informations recueillies par France Info, l'avis est partagé par Éric Delannoy, président du cabinet de conseil Tenzig : "À chaque fois qu'une banque est en difficulté, il y a une crainte de contagion. Mais en l'occurence, cela ne devrait pas être le cas. Elle a un nombre limité de clients et un périmètre d'intervention limité qui ne traduit pas une contagion de la clientèle classique."

Le directeur de recherche économique chez Ostrum Asset Management Philippe Waechter n'anticipe pas non plus un risque de contagion. Il préconise toutefois de rester prudent : "Il faut avoir en tête, néanmoins, que beaucoup de banques ont acheté des bons du Trésor américain et que, comme pour la Silicon Valley Bank, les taux d'intérêt sur ces obligations ont augmenté, donc la valeur de ces portefeuilles a baissé."

D'où la réactivité des autorités américaines pour éviter une propagation aux autres banques.

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