Search

La Bourse de Paris opte pour la prudence avant une semaine intense sur les fronts macro et microéconomiques - Investir

Publié le 17 avr. 2023 à 17:44Mis à jour le 17 avr. 2023 à 17:46

Les optimistes retiendront de cette séance du lundi 17 avril le nouveau record absolu du Cac 40, inscrit une demi-heure après l’ouverture à 7.552 points, grâce à un gain de 0,43%. Les pessimistes retiendront le peu d’entrain des opérateurs. Le Cac 40 a glissé sous les 7.500 points en clôture, à 7.498,18, en repli de 0,28%, tandis que le Dow Jones piétine à l’orée de cette nouvelle semaine boursière.

Elle permettra d'approfondir deux questions, celle relative à la qualité des résultats des entreprises en France et aux États-Unis et leur capacité à résister à l’inflation et celle portant sur la décision que prendra la Réserve fédérale américaine (Fed) au début du mois de mai sur les taux d’intérêt. « La Fed est très proche d'atteindre son taux directeur maximum. La question de savoir si le Comité de politique monétaire relèvera ses taux de 25 points de base ou s'il marquera une pause en mai est toujours aussi délicate, estime Frederik Ducrozet, responsable de la recherche macroéconomique chez Pictet Wealth Management. La décision sera prise en fonction de l'importance accordée par les responsables aux données économiques fondamentales, solides mais en retard, ou aux signaux de détérioration des conditions de crédit, mais en avance. Étant donné les délais longs et variables du resserrement de la politique monétaire, il pourrait être prudent pour la Fed d'attendre et d'évaluer. Quoi qu'il en soit, si la Fed relève ses taux en mai, nous pensons que ce sera la dernière fois qu'elle le fera au cours de ce cycle de resserrement. » Le consensus, lui, croit davantage à une nouvelle remontée du loyer de l’argent. La probabilité d’une hausse de 25 points de base du taux des Fed funds, dans une nouvelle fourchette de 5% à 5,25% le 3 mai, est évaluée à 86,8%, selon l’outil FedWatch de CME Group, contre 72,2% il y a une semaine. En revanche, le marché a abaissé son pronostic concernant l’ampleur d’un éventuel assouplissement monétaire en fin d’année.

Autres temps forts de la semaine sur le plan économique : le PIB à fin mars, les ventes au détail et production industrielle mensuelle en Chine, l’estimation définitive de l’inflation dans la zone euro en mars, les indices PMI d’activité dans le secteur privé pour avril dans la zone euro et aux Etats-Unis et enfin le Livre Beige de la Fed. Ce document, qui servira de base de travail à la prochaine réunion de mai, est le premier depuis la tempête bancaire.

Les banques américaines encore à l’honneur cette semaine

Sur le plan des entreprises, le secteur bancaire américain sera de nouveau à l’honneur cette semaine, avec les publications attendues de Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America. Vendredi, les trois premières banques américaines à s’être livrées à l’exercice des trimestriels, JPMorgan, Citigroup et Wells Fargo, ont présenté des comptes rassurants, dépassant les attentes du marché. « La hausse des taux d’intérêt a permis aux grandes banques de renforcer leurs revenus issus du crédit, ce qui a entraîné des gains significatifs dans les revenus de taux d’intérêt, décrypte Ipek Ozkardeskaya chez Swissquote. Les dépôts retirés suite à la faillite de SVB se sont orientés vers les grandes banques. Ceux auprès de JPMorgan ont par exemple augmenté de 2% au cours du dernier trimestre ». Malgré tout, le secteur reste confronté à des défis liés à la dégradation de certains paramètres de crédit, des sorties de dépôts vers les fonds du marché monétaire et l’augmentation des provisions pour pertes sur prêts alors que les provisions augmentent pour faire face à une éventuelle récession ou, tout du moins, un ralentissement économique aux Etats-Unis. D'ailleurs, toutes banques n'ont pas dévoilé de bons résultats. Ainsi, State Street (-11,4% à New York) a fait état d'un recul de 9%, à 549 millions de dollars, de son bénéfice au premier trimestre, soit 1,52 dollars par action. C'est 12 cents sous le consensus FactSet. 

Dans le streaming vidéo, les opérateurs seront attentifs aux résultats de Netflix et à ceux de Tesla dans le secteur automobile. Tous secteurs confondus, les analystes prévoient un recul de 4,8% sur un an des bénéfices des entreprises du S&P 500 au premier trimestre, selon les données de Refinitiv. Cela représente toutefois une amélioration par rapport à l’estimation de la semaine dernière d'un repli de 5,2%, du fait des bons résultats des banques.

En France, tous les regards seront tournés vers L’Oréal, Publicis, Renault et EssilorLuxottica. A trois jours de la publication financière du leader de l’optique ophtalmique, Bernstein a décidé de dégrader son opinion sur le titre, passant de « surperformance » à « performance en ligne ».

Renault cède, pour sa part, 3,92%. Les ventes en volume de la marque au losange ont pourtant augmenté de 9% sur les trois premiers mois de l’année grâce aux nombreux lancements de nouveaux véhicules, a indiqué le constructeur, signe que l’activité a rebondi après quatre années consécutives de repli des ventes.

Enfin, Faurecia a plié de 0,38%. Forvia, qui regroupe les équipementiers automobiles Faurecia et Hella, a confirmé viser une progression de ses ventes et de sa rentabilité en 2023, après une croissance de son chiffre d'affaires supérieure aux estimations des analystes et une expansion de la production automobile mondiale au premier trimestre.

A lire aussi :

Début de saison en fanfare et nouveaux records en cascade

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/rss/articles/CBMisgFodHRwczovL2ludmVzdGlyLmxlc2VjaG9zLmZyL21hcmNoZXMtaW5kaWNlcy9sZXMtcG9pbnRzLWJvdXJzZS9sYS1ib3Vyc2UtZGUtcGFyaXMtb3B0ZS1wb3VyLWxhLXBydWRlbmNlLWF2YW50LXVuZS1zZW1haW5lLWludGVuc2Utc3VyLWxlcy1mcm9udHMtbWFjcm8tZXQtbWljcm9lY29ub21pcXVlcy0xOTM1NTU30gEA?oc=5

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "La Bourse de Paris opte pour la prudence avant une semaine intense sur les fronts macro et microéconomiques - Investir"

Post a Comment

Powered by Blogger.