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Courtiers, agences... Les faillites dans l'immobilier bondissent en 2023 - BFM Immo

Avec la contraction du pouvoir d'achat immobilier, c'est tout le secteur d'activité qui connaît des difficultés avec un nombre de défaillances en forte hausse sur un an.

Une chute de 25% des mises en vente de logements neufs, un nombre de transactions qui s'est contracté de plus de 8% en un an à fin février (1,08 million)... Après l'euphorie de la sortie de pandémie, le marché de l'immobilier s'est brutalement retourné ces derniers mois.

Et avec lui c'est tout l'écosystème qui accuse le coup. Depuis le début de l'année, agences immobilières, entreprises de construction, promoteur et surtout courtiers en crédit connaissent un bond de leur nombre de défaillances (liquidations et redressements judiciaires).

Selon les données transmises par la société spécialisée Altarès à BFMTV, sur les quatre premiers mois de l'année, les défaillances de promoteurs sont en hausse de 53,8%, celles de constructeurs de 55,6% et surtout celles d'agences immobilières a presque doublé avec une hausse de 84% par rapport à la même période de 2022.

Entre mai 2022 et avril 2023, ce sont ainsi quelque 528 agences immobilières qui ont mis la clé sous la porte ou ont été placées en redressement. Sur la même période un an plus tôt elles étaient 327 dans cette situation. Il faut remonter à septembre 2016 pour trouver de tels niveaux de défaillances sur une année. Ce nombre, certes en progression, reste toutefois en déça de ceux de la première moitié des années 2010 avec des défaillances qui frôlaient les 900 comme en 2013. Il faut rappeler en outre que le pays compte plus de 40.000 agences immobilières, soit 10.000 de plus qu'il y a 10 ans.

"Plus la capacité d'emprunter"

Idem pour les entreprises de construction et les promoteurs. Si le nombre de défaillances est en forte hausse sur un an avec 696 pour les premières et 111 pour les seconds, ces chiffres restent pour le moment en deçà de ceux constatés dans la première moitié des années 2010. Dans la promotion immobilière, on était plutôt de l'ordre de 150-200 défaillances et dans la construction on dénombrait chaque année plus de 1100 défaillances.

Il est en revanche une activité qui souffre elle davantage, il s'agit des courtiers. Le nombre de défaillances a atteint 142 en un an à fin avril, soit une hausse de près de 78% par rapport à la période précédente. Selon Altarès, le nombre de défaillances annuelles ne dépassait pas les 50 il y a cinq ans. D'abord victime du taux d'usure qui bloquait l'accès au crédit à de nombreux particuliers, les courtiers se disent victimes aujourd'hui des banques qui préfèrent traiter les dossiers en direct pour bénéficier de meilleures marges.

"On est passé d'un problème d'offre bancaire avec des banques qui étaient peu incitées à prêter et qui le faisaient très peu et qui est en train de se transformer en un problème de demande parce que les gens n'ont plus la capacité d'emprunter et les moyens d'acheter", indique Sandrine Allonier, la porte-parole du réseau de courtage "Vous Financer" sur BFMTV.

Des taux en hausse

Mais là encore il faut remettre ce nombre de défaillances en perspective. C'est une profession qui a connu un boum historique ces dernières années. Selon l'Association des professionnels intermédiaires en crédit (Apic), le nombre d’intermédiaires en opérations de banque et services de paiement immatriculés est passé de 26.700 en 2016 à 34.000 aujourd'hui, soit une hausse de plus de 25%.

Il n'empêche que la situation actuelle inquiète tous les professionnels du secteurs. En avril, selon la Banque de France, la production de crédits à l’habitat a chuté de plus de 44% sur un an. Les prix de vente sont en baisse dans toutes les régions et le pouvoir d'achat immobilier ne cesse de se contracter.

L'immobilier est une victime colatérale (et attendue) de la lutte des institutions monétaires contre l'inflation. La hausse des taux directeurs des banques centrales a entraîné une hausse des taux d'emprunt rapide et brutale. D'un plus bas historique à 1,03% en octobre 2021, les taux moyens toutes durées confondues frôlent désormais les 3% selon Cafpi.

Et avec une inflation qui était encore de 7% en avril en zone euro (contre un objectif de 2% visé par la BCE), de nouvelles hausses de taux pourraient advenir dans les prochains mois. Ce qui pourrait accroître les difficultés du marché immobilier.

Cécile Danré avec Frédéric Bianchi

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