Bertrand Meunier, président du conseil d'administration, était la cible de critiques nourries de la part d’actionnaires minoritaires.
Bertrand Meunier, président du conseil d'administration d'Atos, a démissionné après les critiques visantle projet d'une cession partielle du groupe informatique au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, affirme le quotidien français Le Monde dimanche soir. Contacté par l'AFP, Atos n'a pas fait de commentaires.
Ces derniers mois, M. Meunier, qui avait sauvé son poste lors de l'assemblée générale de juin face aux attaques d'un actionnaire minoritaire, était la cible de critiques nourries. En cause, le projet de cession des activités historiques d'infogérance (maintenance des parcs informatiques) du groupe à M. Kretinsky.
Plainte des actionnaires
Annoncé en août, ce projet doit être soumis au vote des actionnaires avant la fin de l'année lors d'une assemblée générale extraordinaire. Aucune date n'a été fixée, alors qu'Atos (110.000 salariés dans le monde) est proche de son plus bas historique en Bourse. Deux actionnaires minoritaires, les fonds Alix AM et CIAM, ont même déposé plainte devant le parquet national financier (PNF), le premier pour corruption active et passive et le second pour «informations fausses ou trompeuses».
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D'autres actionnaires minoritaires opposés à la vente, réunis dans l'association Union des actionnaires d'Atos constructifs (Udaac, qui dit représenter environ 2% à 2,5% du capital), préparent un «plan stratégique alternatif» sans cession.
L'Udaac avait récemment indiqué vouloir agir en justice pour faire convoquer une assemblée générale dans les plus brefs délais, avec pour objectif la démission de M. Meunier et le renouvellement du conseil d'administration.
La contestation a par ailleurs pris un tour politique: en août, 82 parlementaires LR ont appelé à maintenir Atos «sous le giron français», notamment car sa branche spécialisée dans les supercalculateurs est indispensable aux simulations d'essais nucléaires et à la dissuasion française.
«Même si l'opération était menée à son terme, elle n'aurait aucune incidence en termes de contrôle ou de droit de blocage sur les activités sensibles», avait répliqué fin septembre la Première ministre, Elisabeth Borne.
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