Une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat d’une partie des retraités français. Le « malus » temporaire de 10 % appliqué sur les pensions complémentaires de nombreux retraités du secteur privé cessera de s’appliquer à partir de lundi : quelque 700 000 personnes verront ainsi augmenter leurs pensions, en vertu de l’accord signé en octobre par les gestionnaires du régime Agirc-Arrco. Ce dernier verse chaque mois une pension complémentaire à 13 millions de retraités du privé.
Quel est ce malus ?
Instauré en 2019, le « malus » était une minoration de la retraite complémentaire pendant trois ans de 10 % ou 5 % (pour ceux bénéficiant d’un taux réduit de CSG). Le but était d’inciter les salariés à travailler un an de plus, alors même qu’ils remplissaient les conditions légales pour partir à taux plein du régime de base.
Un « bonus » s’appliquait en revanche à ceux travaillant deux à quatre ans supplémentaires. Il sera conservé pour ceux qui ne sont pas touchés par la réforme des retraites.
Environ 42 % des retraités entrants ont subi le « malus », aussi appelé coefficient de solidarité, depuis 2019 et 1,3 % ont bénéficié d’une surcote, selon les chiffres communiqués à l’automne par l’Agirc-Arrco.
Qui va voir sa pension augmenter ?
Environ 700 000 retraités du secteur privé. Comme ce lundi 1er février est férié, les pensionnés « le verront sur leur compte bancaire mardi 2 avril », indiquait le vice-président de l’Agirc-Arrco Didier Weckner en fin de semaine. Les pensionnés ont été informés par e-mail et sur leur espace personnel du « nouveau montant de leur pension ».
Cette pénalité avait déjà cessé de s’appliquer le 1er décembre 2023 pour tous les nouveaux retraités.
Les pensions vont-elles augmenter ?
Oui. Plus le montant de la pension est élevé, plus le gain sera important pour le retraité concerné. Par exemple, quand un retraité percevait 450 € par mois de retraite complémentaire Agirc-Arrco, après déduction du malus, à partir de demain, il touchera 10 % de plus soit 495 €. Soit un gain de 45 € par mois. En moyenne, le gain serait 60 € par mois.
La fin du « malus » coûtera à terme 500 millions d’euros annuels au régime.
Pour ceux qui ont subi ce malus depuis sa mise en place en 2019, aucun remboursement n’est possible.
Concernant le bonus, « il reste accordé aux assurés qui reportent leur départ à la retraite de 2 à 4 ans et qui ne sont pas touchés par la réforme des retraites », précise le régime. Il s’agit donc des personnes nées avant le 1er septembre 1961.
Pourquoi est-il supprimé ?
Pour échapper à ce « malus », il fallait travailler un an de plus, jusqu’à 63 ans donc. Mais la réforme des retraites est passée par là au 1er septembre. Elle a décalé l’âge légal de deux ans : 64 ans. Pour annuler la minoration, il aurait fallu partir à 65 ans. Les organisations syndicales et patronales sont donc tombées d’accord en octobre pour le supprimer. Mais pas définitivement. Cet accord tient jusqu’à 2026. La situation financière excédentaire du régime, annoncé récemment à 4,3 milliards d’euros, a aussi contribué à cette décision.
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