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Un repreneur bulgare sauve 446 emplois du fabricant de cabines TIM

Le tribunal de commerce de Lille Métropole a finalement préféré mercredi l'offre de l'homme d'affaires bulgare Fil Filipov, via sa filiale Atlas, à la liquidation judiciaire redoutée par les salariés. Le fabricant de cabines d'engin TIM, filiale de l'allemand Fritzmeier, basé à Quaëdypre, près de Dunkerque, va repartir avec 446 salariés sur 470, et avec des bases financières suffisantes pour la crédibilité du projet, ont estimé les juges. Seulement 24 postes de cadres seront supprimés.

Une semaine auparavant, le doute prévalait devant un dossier jugé alors insuffisant, avec une offre de reprise de 100.000 euros. Ce montant n'a pas bougé, mais de nombreuses conditions suspensives ont pu être levées : l'Etat a d'abord validé son soutien en avances remboursables à hauteur de 2 millions d'euros, et le conseil régional apporte de son côté 3,5 millions. Le président de région, Xavier Bertrand, a d'ailleurs piloté directement ce dossier socialement sensible pour faciliter une issue favorable.

Soulagement des salariés

Le géant des engins de travaux publics Caterpillar, historiquement client majoritaire de TIM, a par ailleurs relevé à 4,7 millions d'euros son niveau de commandes. De son côté, TIM a levé l'assignation de Caterpillar pour rupture brutale de relations commerciales préalablement à la cession. Par ailleurs, les AGS ont donné des garanties pour le paiement des salaires et faciliter la période de transition.

Le plan d'affaires du repreneur bulgare, qui était déjà client de TIM, a pu être examiné au fond par le tribunal, avec un argument qui a clairement pesé en sa faveur : le groupe s'engage à apporter à TIM une nouvelle activité de production de nacelles Atlas, appelée à représenter la moitié des ventes à l'horizon 2019, tandis que la production de cabines serait maintenue à son niveau actuel, soit environ 42 millions d'euros.

Le soulagement était immense chez les salariés, qui avaient d'ailleurs soutenu l'offre de Filipov face à celle de Fritzmeier, écartée la semaine dernière. Mais aussi dans la communauté de communes de l'usine, où le poids social de TIM est considérable, même si sa taille a déjà fortement décru depuis le pic d'activité dans les années 1990, où l'entreprise employait près de 1.000 salariés. L'an dernier, la société avait déjà connu un plan de sauvegarde de l'emploi avec le départ de 123 personnes.

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