
La reprise est là. En juillet dernier, l'Apec indiquait que l'emploi des cadres atteignait des «niveaux inégalés». L'association tablait dès lors sur 215.000 recrutements cette année, et 237.000 en 2019. Ce dynamisme est confirmé par une étude publiée ce mardi par le cabinet de conseil en recrutement spécialisé Robert Half.
Mais, s'ils sont prêts à embaucher, les responsables de ressources humaines auraient plus de mal à trouver la perle rare. 51 % des dirigeants et managers interrogés estiment qu'il est plus difficile de recruter aujourd'hui qu'en 2012 et que le processus d'embauche serait plus long.
Face à ce processus allongé et ces recherches plus complexes, les entreprises n'hésiteraient plus à «mettre le prix, conscientes qu'elles ne peuvent pas se permettre de laisser filer les talents». Ce serait surtout le cas dans les métiers du numérique, de l'informatique ou encore de la finance d'entreprise.
Les rémunérations dans le numérique en forte hausse
«Dans une économie toujours plus digitale, nous assistons à une complexification des métiers, des profils et des compétences», indique le cabinet Robert Half. On observerait alors une densification des profils percevant plus de 100.000 euros brut l'année.
Le métier de «Chief Digital Officer», le responsable de la politique numérique au sein de l'entreprise, devrait ainsi voir sa rémunération augmenter de 10 %. Le salaire pour un «Head Social Media», responsable des réseaux sociaux, avec trois à cinq ans d'expérience, pourrait grimper de 17 %, passant d'une fourchette de 40.000-50.000 euros à 45.000-60.000 euros.
Mais le «job en or», selon Robert Half, serait celui de «Manager SEO» , avec 5 à 10 années d'expérience. Entre 2017 et 2018, la rémunération liée à ce métier, qui consiste à faire remonter le référencement d'une entreprise sur le web, devrait augmenter de 27 %. Les fonctions liées au traitement et à l'analyse des données, telles que «Data Scientist» pourraient voir leurs salaires grimper de 22 %.
Le retour des primes
Les autres métiers ne sont pas en reste, à l'instar des fonctions de direction financière (+5 %). Mais la plupart des rémunérations notamment dans le juridique, fiscal ou encore les ressources humaines devraient rester stables. D'autres profils comme Assistant commercial pourraient voir leur valeur baisser.
Selon Robert Half, 20 % des salariés devraient quand même bénéficier d'une augmentation de salaire cette année. Le cabinet table aussi sur le retour à la mode des primes. «Les primes sont devenues un critère de choix pour de nombreux candidats passifs ou en recherche», dit le cabinet ajoutant que cet ingrédient «influe significativement sur l'engagement d'un salarié» : « 47 % des directeurs et managers que nous avons récemment interrogés ont confirmé que le manque de reconnaissance impacte négativement la motivation».
Les Millennials prêts à des sacrifices
Peu importent les baisses et les augmentations à en croire le cabinet. Car 71 % des salariés placeraient l'intérêt de leur poste avant le salaire. Cette proportion évolue toutefois en fonction des générations. Ce sont en réalité les Millennials qui seraient le plus en recherche de «perspectives de carrière», plus que d'argent.
40 % des 18-34 ans sont en effet prêts à sacrifier leur rémunération pour le job de leur rêve. Ils sont 31 % chez les 35-54 ans et seulement 16 % chez les plus de 55 ans.
https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/030690724704-les-metiers-ou-les-salaires-vont-augmenter-en-2018-2121334.phpBagikan Berita Ini
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