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Altice, actionnaires mécontents et cessions à l'ordre du jour

Crédit photo © Altice

(Boursier.com) — On ne rattrape pas un couteau qui tombe. L'adage boursier devrait tenir encore un moment les investisseurs à l'écart de l'action Altice, qui a connu une nouvelle séance agitée hier, en chutant de 8,8% pour reculer à 7,559 euros en clôture. Depuis la journée du 3 novembre, le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur et n'a connu que deux brefs soubresauts haussiers, rapidement effacés. Le marché avait d'abord sanctionné le titre pour un avertissement sur les objectifs 2017 et des perspectives peu enthousiasmantes dans les télécoms, notamment en France où SFR semble dans l'impasse face à ses concurrents. Mais la machine s'est rapidement emballée à cause de la dette très élevée de l'entreprise, plus de 50 milliards d'euros, que seule des cash-flows élevés sont à même de rembourser. La panique s'est emparée des investisseurs, attisée par une sémantique catastrophiste dans les médias et par le subtil (quoique) jeu des fonds spéculatifs.

Pylônes, Suisse et République Dominicaine

Jusqu'à présent, les sorties des hauts dirigeants du groupe, Patrick Drahi en tête, n'ont pas permis de rassurer. Le fondateur du groupe a bien tenté d'annoncer que la politique d'acquisitions était gelée (ce qui allait de soi pour le marché) et que des cessions d'actifs allaient être lancées, rien n'y fait. Côté cessions justement, il a beaucoup été question des pylônes de SFR dernièrement, qui pourraient rapporter plusieurs milliards d'euros (3 ou 4 MdsE, selon RBC). Le 'Financial Times' laisse ce matin entendre que l'opérateur pourrait se séparer de sa filiale en République Dominicaine. Plusieurs sources bien informées ont indiqué au quotidien britannique des affaires qu'un processus a d'ores et déjà été lancé, même s'il en est au stade préliminaire. La petite filiale suisse serait aussi à vendre. Le problème, c'est que les investisseurs analysent ce soudain branle-bas de combat comme un aveu de la situation délicate dans laquelle se trouve Altice, même si le holding n'a pas d'échéances majeures de remboursement de dette à court ou à moyen terme. La machine à alimenter la spirale négative sera difficile à mettre à l'arrêt.

Des actionnaires à l'attaque

Pour couronner le tout, des actionnaires ont prévu d'attaquer la société devant la justice française pour diffusion d'informations fausses et trompeuses. Ils sont pilotés par l'avocat Frédéric-Karel Canoy, un vétéran des combats de ce type, rencontré aussi bien sur le dossiers Vivendi que Natixis ou EADS (Airbus), et plus récemment dans l'affaire du "dieselgate", avec plus ou moins de réussite. Le juriste cherche aussi à fédérer des plaignants à Amsterdam. Chez Altice, on parle évidemment de manipulation et l'on considère que la démarche est malveillante et déstabilisatrice. Il n'empêche, ce nouveau front rallonge la liste des combats à mener par l'entreprise pour restaurer la confiance des marchés, de ses employés et de ses clients.

©2017,

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