
La politique est une guerre de mouvement, a coutume de dire Emmanuel Macron. L'attractivité, aussi. C'est d'ailleurs dans la galerie des batailles du château de Versailles - « Un lieu qui parle à tout le monde, symbolique de la France, qui donne à voir une forme de rayonnement et d'excellence à la française » souligne un conseiller à l'Elysée - que le chef de l'Etat recevait lundi soir à dîner 140 chefs d'entreprise internationaux à l'occasion du sommet consacré à l'attractivité économique de la France .
Baptisé « Choose France », dans la droite ligne des « France is back », « make our planet great again » que vante l'exécutif, opportunément planifié sur la route du sommet de Davos , cet événement a été organisé au moment où l'Elysée dit avoir « déjà fait un certain nombre de choses » : ordonnances sur le Code du travail , réforme fiscale... « Ces C.E.O sont venus car on a montré qu'on était en capacité de mettre en oeuvre, vite, notre politique. Ils viennent constater que mieux que les déclarations d'amour, il y a les preuves d'amour », martelait avant le dîner le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.
3,5 milliards d'euros sur cinq ans
C'était l'occasion, surtout, de mettre en scène des annonces d'investissements en France pour près de 3,5 milliards d'euros sur cinq ans, représentant, selon l'Elysée, près de 2.200 emplois. « L'objectif, s'est félicité Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances, c'est que grâce aux mesures prises, les investisseurs reviennent en France où ils vont créer de l'emploi. Ce qui compte, ce ne sont pas les projets, ce sont les décisions. » Il y a bien sûr les 400 millions d'euros dans l'usine de Toyota à Valenciennes dans laquelle s'est rendu ce lundi Emmanuel Macron. Il y a aussi plus de 2 milliards d'euros sur cinq ans investis par l'éditeur allemand de logiciels SAP, dont 750 millions dans la recherche et développement.
Google, qui a déjà 120 personnes en France travaillant sur l'intelligence artificielle, a aussi annoncé ouvrir dans l'Hexagone son deuxième centre de recherche européen sur le domaine et augmenter ses effectifs. « C'est un message très fort sur notre capacité à attirer grâce à nos ingénieurs », souligne l'Elysée. Facebook n'est pas en reste, qui investit 10 millions d'euros supplémentaires et doit doubler ses équipes de recherche sur l'intelligence artificielle d'ici à 2022.
Des bassins d'emploi divers
Ont aussi été remis en avant les investissements de Novartis en France - le PDG du groupe, Vasant Narasimhan, a eu un entretien bilatéral avec le chef de l'Etat -, et notamment la finalisation du rachat de l'ETI AAA (médecine nucléaire) pour plus de 3 milliards d'euros et les investissements de 900 millions dans la recherche et les essais cliniques, le nouveau siège social à Rueil-Malmaison et le site de Huningue (Haut-Rhin).
D'autres investissements ont aussi été mis à l'honneur, dont la création de 1.000 CDI intérimaires par Manpower dans les quartiers, ou des développements de General Mills (glaces) à Arras, Fresh Del Monte (découpe de fruits) dans la Somme... Avec, à chaque fois, le souci de montrer qu'ils sont réalisés dans des domaines très différents et des bassins d'emploi divers.
A l'agenda aussi, des discussions plus délicates, comme celle de Bruno Le Maire avec les dirigeants de Bosch sur l'avenir du diesel et du site de Rodez où sont menacés 800 emplois. Des discussions qualifiées de « bonnes » par le ministre de l'Economie mais appelées à « se poursuivre ». Sans annonce pour l'instant.
https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/0301189222975-choose-france-35-milliards-deuros-devraient-etre-investis-sur-cinq-ans-2147055.phpBagikan Berita Ini
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