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Pimkie : premier échec d'une rupture conventionnelle collective

Les choses n'ont pas traîné chez Pimkie. Selon les syndicats, la direction a fait marche arrière dès ce mardi et a renoncé à  sa proposition de rupture conventionnelle collective devant l'opposition majoritaire des syndicats lors de la première réunion de négociation au siège de Pimkie international à Villeneuve d'Ascq lundi. Dès le début de la réunion, qui s'est déroulée dans un climat très tendu, la CFDT a rejoint la CGT et FO se positionnant officiellement contre la rupture conventionnelle collective « au vu des annonces faites lundi », a indiqué Marie-Annick Merceur de la CFDT aux Echos. Ces trois syndicats représentant 75 % du personnel, la CFE-CGC qui représente les 25 % restants n'a même pas eu à se prononcer. La réunion s'est poursuivie avec la négociation d'un accord de méthode pour un plan de départs volontaires.

Aller vite

L'enseigne de prêt-à-porter féminin du groupe Mulliez voulait recourir à cette nouvelle disposition prévue dans les ordonnances Macron réformant la loi travail dans le cadre d'un projet global de restructuration de l'entreprise pour aller vite. Cette mesure n'a en outre pas à être justifiée par un motif économique mais juste par « une dégradation de la situation économique actuelle ou prévisible de l'entreprise ». La direction de Pimkie espérait boucler son projet d'ici au 5 février prochain. Lors du CCE de lundi, elle a présenté ce projet portant sur la suppression de 208 postes sur un effectif de 1.900 salariés dans l'Hexagone. Ce mardi, elle a soumis un tableau comparatif des trois options : plan de sauvegarde de l'emploi, rupture conventionnelle collective « légale » et rupture conventionnelle collective telle que proposée par « Pimkie », plus avantageuse selon la direction, notamment en termes d'indemnités, mais qui pour les syndicats n'offre pas de congés de reclassement.

208 suppressions de postes

Les délégués syndicaux notamment FO et la CGT avaient exprimé leur colère lundi notamment devant, d'une part, le nombre de magasins fermés en France - 37 (sur 321 dans l'Hexagone) alors que les informations qui avaient circulé jusque-là n'en évoquaient qu'une quinzaine - et, d'autre part, le fait que les suppressions de postes touchent majoritairement des salariés en France. « On nous dit que c'est l'international qui plombe les résultats avec un déficit entre 47 et 50 millions d'euros du résultat d'exploitation, alors que la France est en positif, et c'est la France qui est ici le plus impactée », soulignait notamment Valérie Pringuez, la déléguée CGT. Les 208 suppressions de postes concernent 53 personnes au siège international à Villeneuve d'Ascq, 31 au siège de Pimkie France qui assure les fonctions supports de la Belgique et du Luxembourg également, 41 à la logistique à Neuville-en-Ferrain et enfin 83 salariés touchés par la fermeture des magasins en France.

Pour la déléguée FO Maley Upravan le discours de la direction était « plein de dissonances : comment proposer des départs volontaires à des salariés à qui on va imposer la fermeture de leur magasin ». Pour la CGT, il s'agissait clairement d'un « plan de sauvegarde de l'emploi caché ». Pimkie totalise 754 magasins dont 321 en France et emploie 5.200 salariés dont 1.900 dans l'Hexagone.

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