
SNCF - Depuis la remise du rapport Spinetta le 15 février dernier, chacun s'interroge sur l'avenir de la SNCF. Au micro de franceinfo ce mardi 20 février, Guillaume Pepy, PDG de la société de transports ferroviaires, a tenu à préciser certains aspects du rapport, dont la question de la privatisation de l'entreprise.
Dans son rapport, Jean-Cyril Spinetta préconise de changer le statut de la SNCF, en transformant ces deux principales composantes (SNCF Mobilités et SNCF Réseau) en "sociétés anonymes à capitaux publics". Une recommandation qui a été perçue par certains syndicats et élus comme un premier pas vers la privatisation.
Pétition: "Non à la privatisation, la SNCF doit rester une entreprise publique !!" https://t.co/zr0HcUgDLq
— Sud Rail (@SudRailCentraux) 18 février 2018
Jusqu'à 4 trains sur 5 en retard, 14% du budget mensuel pour se rendre au travail : au Royaume-Uni, la privatisation des chemins de fer déraille. Au même moment que veut faire #Macron en France ? #SNCF#RapportSpinettahttps://t.co/PPAI1lo1Ow
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 19 février 2018
#TDinfos@f_philippot Rapport #Spinetta : "C'est un rapport qui vise à préparer l'opinion pour tuer le service public ferroviaire." pic.twitter.com/3lDSciBD6e
— Public Sénat (@publicsenat) 16 février 2018
Mais Guillaume Pepy, qui s'exprimait pour la première fois depuis la remise du rapport et le début des concertations avec le gouvernement, a fermement démenti cette rumeur. "J'ai entendu parler ici ou là de privatisation. Même pas en rêve, ça n'a rien à voir, a-t-il martelé. La SNCF appartient aux Français, personne n'a parlé de privatisation."
"La proposition que fait Jean-Cyril Spinetta, c'est que nous devenions une société nationale. Une société nationale ne peut pas être privatisée, c'est un point absolument fondamental."
Mais sa déclaration n'a pas convaincu Florian Philippot. Dans un tweet, le président des Patriotes a comparé la promesse du patron de la SNCF avec celle de Lionel Jospin sur Air France. En janvier 1999, en dépit des promesses de Lionel Jospin deux ans plus tôt, Air France a entamé sa privatisation partielle, avec 20% du capital introduit en bourse. Désormais, l'Etat est propriétaire de 17,58% du capital de l'entreprise.
La promesse de Pépy que la SNCF ne sera pas privatisée me fait penser à Jospin qui promettait en 1997 que France Télécom, Thomson et Air France ne le seraient pas...
— Florian Philippot (@f_philippot) 20 février 2018
Des premières conclusions mitigées
La veille, Guillaume Pepy a été reçu à Matignon, dans le cadre des négociations sur la réforme de la SNCF. Parallèlement, les quatre syndicats de cheminots ont été reçus par la ministre des Transports, alors que certains d'entre eux ont déjà annoncé une mobilisation le 22 mars.
Mais cette menace a été minimisée par le président de la société. "Les cheminots, les syndicats de cheminots, ont intérêt à ce qu'il y ait un avenir pérenne pour la SNCF, je suis persuadé que l'écoute, la concertation, la négociation vont permettre d'éviter une grande grève", a déclaré Guillaume Pepy sur franceinfo. "Plus il y a de concertation, moins il y a de tension", a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois "l'inquiétude" des cheminots, après la présentation du rapport Spinetta. Jean-Cyril Spinetta a lui jugé qu'il était "trop tôt" pour pronostiquer s'il y aura des grèves.
De leur côté, les syndicats reçus par Elisabeth Borne ont fait un premier retour mitigé. "Ça n'était pas une consultation, c'était un échange", a observé Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, en sortant du ministère. "Toutes nos craintes sont confirmées, il n'y a pas de véritable volonté de développement" du ferroviaire, "on est plutôt sur une logique d'attrition et de régression (...) une logique de casse du service public."
"On n'est d'accord sur rien avec le rapport", la ministre "l'a entendu", a de son côté nuancé Bruno Poncet, pour SUD-Rail. Il a souligné avoir fait valoir auprès de la ministre qu'il fallait "arrêter avec le mot 'privilégiés' parce que les collègues aujourd'hui souffrent vraiment". Comme la CGT, SUD-Rail a perçu une inflexion du discours gouvernemental sur les "petites lignes", alors que le rapport pose la question du maintien de voies ferrées peu fréquentées.
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a de son côté demandé à être reçu par le premier ministre. "Nous souhaitons que le Premier ministre nous reçoive pour que nous puissions lui exposer les propositions de la CGT pour un grand service public du ferroviaire (...) Ce qui n'a pas été fait", a déclaré sur Europe 1 le numéro un de la CGT ce mardi.
Sur le financement de la #SNCF : Philippe Martinez (CGT) dit "L'Etat n'a pas joué son rôle pendant des années" ce qui a mené à cette situation#E1matinpic.twitter.com/OHJwyqJdlB
— Europe 1 (@Europe1) 20 février 2018
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http://www.huffingtonpost.fr/2018/02/20/privatiser-la-sncf-meme-pas-en-reve-repond-son-patron-guillaume-pepy_a_23366066/Lire aussi :
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