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SNCF : le soutien à la grève baisse et reste minoritaire

Elle n'est pas spectaculaire, mais la tendance se dessine tout de même assez nettement. Notre deuxième sondage Ifop sur la perception par les Français de la réforme de la SNCF et de la ­mobilisation sociale, le premier depuis le début effectif du mouvement, le montre : le lancement des opérations de blocage par les ­syndicats ne tourne pas à leur avantage dans l'opinion. Ils sont ainsi 56% à considérer que le mouvement social n'est pas justifié, contre 54% il y a une semaine.

"Avantage" au gouvernement

Alors que le chapitre de la grève à la SNCF démarre dimanche et que la réforme ferroviaire est discutée à partir de lundi à ­l'Assemblée nationale, "c'est plutôt le gouvernement qui prend l'avantage, décrypte Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop. Le mouvement social, avec ces deux premières journées, n'a pas vraiment réussi à faire bouger les lignes en sa faveur." Du moins, pas pour le moment.

Est-ce pour cela que le Président a considéré qu'il était désormais temps de s'exprimer, jeudi à 13 heures sur TF1, face à Jean-Pierre Pernaut ? L'Élysée se refusait hier à tout commentaire. Mais selon nos informations, Emmanuel Macron, qui avait prévu de longue date de parler en avril pour anticiper sur le premier anniversaire de son élection, avait déjà accepté il y a trois semaines la proposition de la chaîne privée.

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Le travail d'explication porte ses fruits. La grève perlée et le fait de faire peser la lassitude des Français sur le gouvernement n'a pas produit les résultats escomptés

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Dans la guerre d'usure qui a démarré la semaine dernière entre gouvernement et syndicats, c'est l'exécutif qui, pour l'heure, marque des points. Alors qu'ils n'étaient que 51 % à souhaiter que le ­gouvernement aille au bout de la réforme il y a une semaine, ils sont ­désormais 62 %. "Les cheminots n'ont pas vraiment convaincu sur leur critique du projet, poursuit Dabi. C'est la logique de ­transformation du gouvernement qui est majoritaire."

Le nombre de Français pronostiquant que l'exécutif ne cédera pas chute de 72 à 69 %. Mais ce pronostic demeure largement majoritaire. De même, 72 % des sondés s'affirment favorables à l'ouverture à la concurrence des TGV et TER.

"On ne change pas de méthode"

"Le travail d'explication porte ses fruits, estime-t-on à Matignon. La grève perlée et le fait de faire peser la lassitude des Français sur le gouvernement n'a pas produit les résultats escomptés." Pour autant, l'exécutif s'attend pour cette semaine à une poursuite de la grève dans les mêmes proportions, même s'il estime que les cadres de la SNCF vont peu à peu reprendre le travail. Et, surtout, nie tout sentiment de panique. Et même une quelconque surprise. "Il n'y a aucune surprise par rapport à la situation actuelle, assure-t-on à l'Élysée.

Personne ne pouvait croire, compte tenu de l'histoire de ce pays, qu'on peut ­réformer le secteur ferroviaire sans ­mouvements de contestation. Pour autant, est-ce que ça ­annihile la ­volonté de transformation profonde d'un secteur qui ne fonctionne pas bien ? Évidemment non." ­Matignon confirme : "On ne change pas de méthode." Un dernier élément de notre sondage devrait inciter l'exécutif à camper sur ses ­positions. Il concerne le rythme des réformes engagées par Macron et son gouvernement depuis un an : 38 % considèrent que celui-ci est "trop rapide", 20 % "pas assez rapide" et 42 % "comme il faut".

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