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100 TGV du futur commandés à Alstom

La commande de 100 TGV nouvelle génération a été confirmée par la SNCF. Plus modernes confortables et économiques, ils commenceront à circuler à partir de 2023.

Une centaine de «TGV du futur» ont été commandés pour une valeur de près de trois milliards d'euros a annoncé la SNCF.Le groupe ferroviaire confirme ainsi l'annonce faite le 22 mars par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à l'issue d'un comité de suivi de la fusion entre Alstom et Siemens. Ce contrat est crucial pour l'avenir des usines françaises du constructeur ferroviaire, qui est en train de passer sous le contrôle de l'allemand Siemens, ce qui suscite des inquiétudes pour l'emploi.

«C'est une décision historique», a affirmé Guillaume Pepy PDG du groupe, précisant qu'il s'agit de «la plus grosse commande de TGV jamais passée en France».

La SNCF espère une mise en circulation de cette nouvelle génération de TGV à partir de 2023, avec des livraisons échelonnées jusqu'en 2033.

M.Pepy a salué «une sacrée prouesse industrielle», indiquant que la commande permettra d'entretenir «4 000 emplois pendant 10 ans», avec un objectif donné de «25 millions de clients en plus».

Plus de confort

La SNCF précise aussi que les espaces seront «modulables» et qu'il sera donc possible de transformer une 1re classe en 2nde classe pour un temps donné, par exemple. Les baies vitrées seront plus larges de 10 % et l'éclairage pourra évoluer tout au long du trajet, par exemple lors d'une arrivée en gare ou au coucher du soleil. La climatisation des TGV a créé des situations inconfortables pour les voyageurs. La société ferroviaire a donc décidé de s'attaquer au problème avec «des grilles d'aération où l'air est soufflé par le haut et non plus sous le coude». Par ailleurs, elle promet aussi d'optimiser la qualité du débit internet.

Les nouvelles rames viendront remplacer le TGV Duplex, à étage, qui roule depuis 1995, avec de nouvelles voitures d'une capacité comprise «entre 600 et 750 places» permettant «un gain de places de l'ordre de 20 %», a précisé M. Pepy. «On en a beaucoup plus pour moins cher» a-t-il souligné. L'entreprise espère ainsi redorer son image après plusieurs mois de grève et de critiques de la part des usagers. La SNCF promet un train plus écologique, hyperconnecté capable d'alerter lui-même quand il y a une pièce en panne ou en train de s'user. Mais aussi moins coûteux. À l'achat, d'abord : 25 millions d'euros par rame contre 30 millions pour les TGV actuels. Les nouveaux TGV devraient également être moins chers à entretenir. La SNCF a également travaillé en étroite collaboration avec les associations pour faciliter l'accès et le confort des personnes à mobilité réduite.


1000 blocs-moteurs pour le site de Tarbes

Dix des douze sites français d'Alstom participeront au développement et à la fabrication de la nouvelle génération de TGV et dans notre région, le site historique et bientôt centenaire de Tarbes-Séméac – qui emploie aujourd'hui 630 salariés et une centaine d'intérimaires – sera bien évidemment concerné par cette commande, «notamment parce que le schéma industriel est identique à celui de l'Euroduplex – le TGV 2N2, troisième génération de TGV duplex – en cours de fabrication pour la SNCF», explique-t-on chez Alstom, mais surtout aussi parce que Tarbes-Séméac construit le «cœur» de chaque rame, c'est-à-dire cet élément essentiel qu'est la chaîne de traction.

Centre d'excellence

Pour ce qui concerne le nouveau contrat ? «Cela représentera donc dix blocs-moteurs par rame, donc dix blocs-moteurs multipliés par 100 rames», soit «l'équivalent de 10 ans de charge pour environ quinze personnes», calcule Alstom, «ce qui contribue à la pérennité du site», souligne l'industriel. Site d'autant plus stratégique qu'il participe aujourd'hui non seulement à la majorité des projets d'Alstom (notamment à l'international avec les gros contrats signés avec l'Inde, la Russie ou l'Afrique du Sud), mais aussi parce qu'il représente un incontournable «centre d'excellence» au niveau de la traction : côté recherche et développement, c'est également à Tarbes que sont conçus et réalisés les prototypes des chaînes de traction, des modules de puissance et des appareillages de demain.


Zoom

LGV Bordeaux-Toulouse : l'attente

Il devait être présenté en conseil des ministres en juillet, puis retardé en septembre 2018, avant d'arriver devant le Parlement, peut-être en janvier 2019. Le projet de loi d'orientation des mobilités (LOM), dont il est question ici, est très attendu en Occitanie. Et pour cause : il porte notamment sur le financement des infrastructures de transport et en particulier, des LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan. Ce dossier, qui fait l'objet d'un intense lobbying des élus régionaux, a une nouvelle fois été abordé par Carole Delga lors du dîner avec Emmanuel Macron à l'abbaye d'Escaladieu. «J'ai évoqué la société de financement sur le modèle de celle du Grand Paris Express avec des ressources dédiées, que nous lui avions présenté il y a quelques mois. Nous avons parlé de la fiscalité sur les poids lourds en transit et des retours sur investissements possibles du foncier dopé par l'effet TGV» explique-t-elle.

La discussion avec le chef de l'État a aussi porté sur les lignes d'aménagement du territoire. «La route n'est pas toujours la solution. C'est vrai pour le Comminges, l'Aude, la Cerdagne, le Massif Central et d'autres territoires. Après la reprise de la dette de la SCNF par l'État, j'ai expliqué que je souhaitais à cet égard un peu plus de dynamisme de l'opérateur public. J'ai également insisté pour que la SNCF expérimente le train à hydrogène dans la région, ce qui dynamiserait le site de Tarbes» ajoute la présidente de la région Occitanie.

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https://www.ladepeche.fr/article/2018/07/27/2842562-100-tgv-du-futur-commandes-a-alstom.html

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