
(Boursier.com) — Les actions américaines ont achevé la semaine sur une note presque stable, vendredi, en l'absence d'éléments déterminants en cette dernière séance boursière du 3ème trimestre. Les titres de Tesla et de Facebook ont pesé sur la cote, tandis que le pétrole a poursuivi son ascension, certains analystes voyant le baril de Brent atteindre les 100$. Tesla a plongé de 13,9% après les accusations de fraude de la SEC contre son patron Elon Musk, tandis que Facebook a flanché de 2,6% après la révélation d'un cyber-piratage qui a touché au moins 50 millions de ses 2,2 milliards d'utilisateurs dans le monde.
A la clôture, l'indice Dow Jones a progressé de 0,07% à 26.458 points, tandis que l'indice large S&P 500 a fini stable à à 2.914 pts, et que le Nasdaq composite, riche en valeurs technologiques et biotechnologiques, a avancé de 0,06%, pour finir à 8.046 pts.
Entre 7% à 9% de hausse au 3ème trimestre pour les actions américaines
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones (-1%) et le S&P 500 (-0,5%) ont reculé, face aux incertitudes commerciales internationales, mais le Nasdaq a progressé de 0,75%. Les indices ont cependant tous trois réalisé un parcours très positif au 3ème trimestre, avec une hausse de près de 9% pour le Dow Jones, et de l'ordre de 7% pour le Nasdaq et le S&P 500 (c'est même le meilleur trimestre depuis le 4ème trimestre 2013 pour l'indice large).
Les actions américaines ont été soutenues par des indicateurs économiques dynamiques aux Etats-Unis, et par la réforme fiscale de Donald Trump, tandis que les craintes liées aux tensions commerciales n'ont pas pour l'instant eu d'impact négatif sur l'économie américaine.
L'euro plombé par le déficit italien et la Fed
Sur le marché des changes, l'indice du dollar a poursuivi sa progression vendredi (+0,3% à 95,16 points), le billet vert progressant notamment face à l'euro, qui a pâti de l'annonce d'un budget italien en déficit supérieur aux attentes (2,4% du PIB au lieu d'un chiffre inférieur à 2% anticipé). L'euro, qui avait déjà chuté de 0,84% jeudi, a encore reculé vendredi de 0,3% à 1,1607$.
Sur les marchés obligataires, le rendement de la dette italienne à 10 ans à bondi vendredi de 26 points de base à 3,14%, dans la crainte d'une dégradation de la note de la dette italienne par les agences de notation. Aux Etats-Unis, le rendement du T-Bond à 10 ans a gagné 1 point de base à 3,06% et affiche une stabilité sur la semaine malgré la nouvelle hausse des taux de la Fed décidée mercredi soir.
La banque centrale américaine a ainsi relevé le taux des "fed funds" pour la 3ème fois cette année pour les porter entre 2% et 2,5%, et a ouvert la voie à une 4ème hausse en décembre. Son président Jerome Powell, a souligné que la croissance et le marché de l'emploi était solides aux Etats-Unis, tandis que l'inflation demeurait proche de l'objectif de 2% que s'est fixé la banque centrale américaine. La Fed a revu en hausse ses prévisions de croissance pour 2018 et 2018, tout en n'anticipant pas de dérapage de l'inflation.
Le pétrole a fini la semaine et le trimestre sur une note vigoureuse, l'attention des investisseurs se focalisant à nouveau sur les risques d'une pénurie de l'offre, à l'approche des sanctions américaines contre l'Iran, le 4 novembre prochain. Certains analystes envisagent sérieusement un baril de Brent à 100$. Vendredi soir, le contrat à terme de novembre sur le Brent de mer du Nord a fini à un nouveau plus haut depuis plus de 4 ans, à 82,72$ (+1,2%), tandis que le contrat sur le brut léger américain WTI a 1,57%, à 73,25$ le baril.
Une économie américaine toujours solide en septembre
Les indicateurs macro-économiques américains publiés vendredi ont continué de peindre un tableau plutôt flatteur de l'économie. Les revenus personnels des ménages ont progressé un peu moins que prévu en août, de 0,3% sur un mois au lieu de 0,4% attendu par le consensus de place. Les dépenses personnelles de consommation sont ressorts conformes aux attentes, en hausse de 0,3% également.
L'indice de prix 'core PCE' du mois d'août, très suivi par la Fed, est resté parfaitement stable en août sur un mois contre +0,1% de consensus. Il progresse de 2% en glissement annuel.
L'indice final du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan est ressorti à 100,1 en septembre, proche du consensus de 100,5 et après 100,8 en lecture préliminaire.
L'indice manufacturier PMI de Chicago e en revanche déçu à 60,4 en septembre, contre un consensus de 62,3 et un niveau de 63,6 en août. L'indicateur traduit donc un ralentissement de l'expansion de l'activité manufacturière dans la région, mais il reste logé à un niveau relativement élevé d'un point de vue historique.
VALEURS A SUIVRE
Le cours de Tesla a sombré de 13,9% vendredi, au lendemain de l'annonce de poursuites de la Securities & Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américaine contre son patron et fondateur Elon Musk. Ce dernier est accusé de fraude et en outre, le SEC veut empêcher M. Musk d'exercer en tant que dirigeant ou administrateur d'une société cotée.
L'affaire est en lien direct avec le fameux "tweet" du 7 août dernier dans lequel Elon Musk avait annoncé un projet de sortie de la cote de son groupe à 420$ par action. La SEC accuse le CEO de Tesla d'avoir fraudé et trompé les investisseurs en tweetant à propos de cette sortie de la bourse. Elle juge que Musk a affirmé de manière erronée qu'il pouvait sortir Tesla de la cote à un prix reflétant une prime substantielle sur les cours alors cotés. L'affirmation du patron de Tesla concernant le financement garanti du 'deal' potentiel était également fausse, juge la SEC.
La SEC ajoute que M. Musk n'avait même pas discuté ou confirmé les termes clés de l'éventuelle opération - y compris son prix - avec une quelconque source de financement. Musk, défendant ses affirmations initiales le mois dernier, avait pour sa part détaillé ses échanges avec un fonds souverain saoudien présumé capable et désireux de financer la totalité du 'deal'. Les spécialistes n'avaient pas vraiment été convaincus à l'époque. La SEC ne l'est pas plus aujourd'hui, d'autant que l'opération a bel et bien été abandonnée, quelques jours après son annonce.
L'action Facebook a fini en recul de 2,6% après la révélation d'un cyber-piratage à grande échelle du premier réseau social mondial. Six mois après l'affaire des fuites de données personnelles via Cambridge Analytica, Facebook est confronté à une affaire de piratage à grande échelle. Le réseau social a ainsi révélé vendredi avoir découvert une faille de sécurité "dans l'après-midi du mardi 25 septembre".
"Notre équipe d'ingénieurs a découvert un problème de sécurité touchant près de 50 millions de comptes", a expliqué Facebook dans un communiqué, ajoutant que ses équipes de Facebook ont d'ores et déjà corrigé la faille. Le groupe, qui revendique plus de 2 milliards d'utilisateurs sur la planète, a en outre informé les forces de l'ordre de la situation et mène sa propre enquête en interne. Le FBI, la police fédérale américaine, s'est saisie de l'affaire.
Le titre a désormais cédé 6,8% depuis le début de l'année, victime de plusieurs scandales. En mars, la révélation que Cambridge Analytica, une firme britannique de recherche avait siphonné les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook à leur insu a écorné l'image du groupe. Par ailleurs, Facebook est critiqué pour avoir servi de plateforme de manipulation politique, en particulier pendant la campagne présidentielle américaine de 2016.
Boeing (+1,3%) a décroché l'appel d'offres pour le prochain avion d'entraînement de l'U.S. Air Force, pour un montant pouvant atteindre 9,2 milliards de dollars sur la durée de vie du programme. C'est du moins ce qu'a confirmé l'armée américaine, citée par Reuters. Boeing s'était allié au Suédois Saab sur ce contrat, également convoité par Lockheed Martin associé à l'Italien Leonardo DRS. L'armée de l'air américaine entend acquérir 351 appareils, dont la livraison débuterait en 2022. Le contrat permet le remplacement des T-38 de l'Air Force, qui étaient utilisés depuis un demi-siècle. Jusqu'à 600 appareils pourraient être achetés à terme, selon des analystes cités par Reuters.
BlackBerry (+8,9%) vient de publier ses résultats du second trimestre fiscal. Les bénéfices sont de 43 M$, contre 19 M$ un an avant. Malgré un résultat net positif, le groupe fait état d'une perte par action trimestrielle de 0,04$, contre une perte par action de 0,08$ un an plus tôt. En base ajustée, le bénéfice par action s'affiche quant à lui à 0,04$. Les revenus s'élèvent à 210 M$, contre 238 M$ sur la même période de l'exercice précédent. Les analystes anticipaient en moyenne un bpa trimestriel de 0,01$, pour des revenus de 206 M$. Sur l'exercice, le groupe vise toujours un bénéfice par action ajusté "positif" et des revenus software & services en hausse de 8 à 10%.
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