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L'année record de l'immobilier toulousain

Pour la seconde année consécutive, les ventes de logements sont en hausse en Haute-Garonne… comme les prix ! Un dynamisme jamais vu selon les notaires, mais qui pourrait ne pas durer.

Si l'immobilier comme le bâtiment est un baromètre de la vitalité économique d'une ville, alors Toulouse et dans son sillage la Haute-Garonne, sont en pleine bourre. Normal nous direz-vous, dans une métropole qui accueille, chaque année, 15 000 habitants supplémentaires en quête, évidemment, d'un logement. L'étude annuelle établie par la chambre des notaires est en tout cas édifiante. «Avec une augmentation de 1,2 % du nombre des ventes, tous biens confondus, au premier semestre, cette année 2018, toujours en cours, reste dans la tendance de 2017, qui était déjà une année record avec un gap de 2 %, se félicite Philippe Pailhès, le président fraîchement élu des notaires. C'est une performance jamais atteinte avec des volumes de ventes, que ce soit dans les appartements anciens, neufs ou les maisons individuelles, jamais vus jusqu'alors, même avant la crise de 2008». Une dynamique qui s'appuie donc sur une démographie galopante et aussi une conjoncture favorable, avec des taux d'intérêt qui restent encore très bas et favorisent les emprunts. À elle seule, l'agglomération toulousaine capte 80 % des près de 20 000 ventes effectuées dans le département chaque année. Une pression de la demande qui s'accompagne inévitablement d'une hausse des prix qui augmentent de 2,5 % sur les appartements anciens, 1,7 % sur les maisons anciennes. Avec des niveaux médians au m2 qui ont aussi pris 4,5 % dans le logement neuf. «Certains organismes ont parlé de baisse des prix à Toulouse, mais cela ne correspond pas à la réalité», souligne Philippe Pailhès. Mais l'agglomération reste quand même dans une évolution moyenne. La Ville rose pointe à la sixième place des villes les plus chères… Loin derrière sa rivale bordelaise qui a explosé les compteurs. À Toulouse, les prix moyens pour un appartement ancien sont de 2 610 euros le m2, il est de 3 970 euros dans la capitale girondine devenue, et de loin, la plus coûteuse. «Nous restons sur un marché régional alors que Bordeaux capte maintenant une clientèle internationale», note Philippe Pailhès. La ligne à grande vitesse (LGV), si elle arrive un jour jusqu'à Matabiau y changera-t-elle quelque chose ? C'est une autre histoire. Reste que la tendance exceptionnelle des deux dernières années pourrait se tasser à l'orée de 2019. C'est le sentiment de Philippe Pailhès, qui craint l'arrivée du prélèvement de l'impôt à la source qui pourrait «modifier certains comportements» et une remontée des taux d'intérêt comme c'est déjà le cas aux États-Unis. «Après deux années d'hyperperformance, le marché peut faire une pause», glisse-t-il. Pour l'acheteur potentiel, en quête d'une bonne affaire, il faut peut-être attendre et voir…


Même les parkings s'arrachent à prix d'or…

Il n'y a pas que le marché du logement qui s'emballe à Toulouse, il y a aussi celui des garages à voitures, dont la présence en ville coûte de plus en plus cher à leurs propriétaires. Entre l'extension du stationnement résident de plus en plus réglementé et l'augmentation des PV à 30 euros, les parkings, qu'ils soient fermés couverts ou à ciel ouvert s'arrachent comme des petits pains, notamment dans le centre. «C'est même devenu un marché hyperspéculatif, remarque Philippe Pailhès, le, président de la chambre des notaires. Au point que même les investisseurs s'y intéressent». Et les prix flambent. Près de 250 mutations ont été enregistrées l'an dernier avec des emplacements qui se négocient entre 5 000 euros et 30 000 euros pour des box fermés. Le record toute catégorie a été atteint, cette année, dans le quartier des Carmes, où un garage s'est vendu 35 000 euros. «C'est un marché mal connu, mais qui devient de plus en plus important», constate Philippe Pailhès. À ce tarif, les voitures sont mieux loties que certains Toulousains en quête de logement.


Le chiffre : 1,3

millions d'euros > Maison. C'est le prix auquel s'est vendue une maison de 350 m2 avec piscine dans le quartier de la Côte Pavée. Le prix médian pour une maison ancienne est de 320 000 €.

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