Search

De Rugy: « Nous travaillons sur l'échéance 2035 » pour passer à 50% de nucléaire

Après la fiscalité écologique et la mobilisation des « gilets jaunes », le front de l'actualité va très bientôt s'étendre au nucléaire et à son avenir avec la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Un nouveau dossier chaud sur la conduite duquel François de Rugy, invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1 - « Les Echos » - CNews, est aux avants-postes. Le ministre de la Transition écologique, a indiqué qu'« avant la fin du mois de novembre» serait dévoilé ce document programmatique qui, pour lui, relève d'une «opération vérité».  

Le moment d'y voir enfin clair sur l'évolution du nucléaire dans le mix énergétique. Ramener sa part à 50 % en 2035, soit un glissement de 10 ans sur la date fixée en 2015 dans la loi de transition énergétique, est « une échéance sur laquelle nous travaillons », a indiqué l'ancien président de l'Assemblée nationale. Un nouvel horizon que le Premier ministre Edouard Philippe avait dessiné à la fin de l'été dernier. Avant lui, il y a exactement un an, Nicolas Hulot, auquel François de Rugy a succédé à la tête du ministère de la Transition écologique, avait commencé à préparer les esprits à un changement de cap.  Il avait déclaré que 2025 serait difficile à tenir« sauf à relancer la production d'électricité à base d'énergies fossiles»

Des EPR trop chers

Les  EPR sont un paramètre déterminant pour délimiter la future place de l'énergie nucléaire sur dix ans. Ses partisans, EDF en tête, rappellent qu'elle n'émet pas de gaz à effet de serre. Mais, selon François de Rugy, « cette technologie n'a pas encore démontré sa fiabilité et sa compétitivité ». Au plan économique, « nous ne sommes pas encore sur les prix de marché », a pointé le ministre. A la différence du solaire et de l'éolien, qui tournent autour d'un mégawattheure à 60 euros, le prix de gros sur le marché, l'électricité qui doit être fournie par l'EPR d'Hinkley Point, au Royaume-Uni, sortira à 100 euros, a t-il fait valoir.

Dans ces conditions, « je ne vois pas comment on pourrait décider aujourd'hui de commander de nouveaux EPR » pour la France, a jugé François de Rugy. « La filière nucléaire française nous assure qu'elle sera en mesure de faire baisser le coût de production de l'électricité avec l'EPR. Je dis : ''présentez-nous un plan'' ». Les avanies de l'EPR de Flamanville incitent le ministre de la Transition écologique à la prudence. Cet équipement,  qui devait être livré sous le précédent quinquennat, est toujours en construction et son coût atteint désormais 11 milliards d'euros. 

Tout le débat sur la place du nucléaire ne doit pas occulter celui des énergies alternatives, l'autre enjeu fort de cette PPE.  « Notre objectif est de développer les énergies renouvelables et les économies d'énergie », a insisté celui qui, à une époque, défendait un scénario 100 % renouvelable pour la France.

Let's block ads! (Why?)

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0600167687562-de-rugy-nous-travaillons-sur-lecheance-2035-pour-passer-a-50-de-nucleaire-2222648.php

Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "De Rugy: « Nous travaillons sur l'échéance 2035 » pour passer à 50% de nucléaire"

Post a Comment

Powered by Blogger.