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Ford Blanquefort (33) : les salariés valident "un accord de principe" en faveur de Punch - Sud Ouest

Finalement, il n’y a pas eu de vote à main levée, mardi, en début d’après-midi, lors de l’assemblée générale du personnel organisée par les syndicats CGT, FO et CFE-CGC devant l’usine Ford Aquitaine Industries (FAI) de Blanquefort, menacée de fermeture si le constructeur américain n’accepte pas le projet de reprise du Belge Punch.

En fin de réunion, alors que l’assistance s’était déjà bien éclaircie, la majorité des présents a indiqué, en se regroupant d’un côté des portillons, accepter l’idée de perdre trois jours de RTT, en cas de reprise par Punch. En plus du gel des salaires pendant trois ans et de la modulation des heures de travail, toujours sur trois ans.

"Un accord de principe"

Comme l’avait expliqué Philippe Poutou (CGT), en introduction, il s’agissait de valider « un accord de principe », permettant de poursuivre la discussion avec l’équipementier belge, spécialisé lui aussi dans les boîtes à vitesse automatiques.

« Dehors, il n’y a pas de RTT et les salaires ne sont pas les mêmes » avait lancé Jean-Marc Chavant (FO). « Nous avons la possibilité de sauver des emplois, pour les plus jeunes. Si on n’y arrive pas, tout le monde sera saqué ! ». « Nous voulons pouvoir dire à Ford, prenez vos responsabilités, c’est vous qui refusez la reprise » a déclaré pour sa part Jean-Michel Caille (CFE/CGC). L’idée, finalement, était « de ne pas fermer la porte complètement à Punch » comme l’a indiqué l’un des orateurs, tout en sachant que Ford aura le dernier mot, en annonçant dans les jours qui viennent s’il accepte ou non de céder son usine à Punch. La dernière échéance étant le 17 décembre.

"On va encore se faire avoir"

Les participants, pourtant, étaient loin d’être tous d’accord. « On va encore se faire avoir » a lancé l’un des salariés. « Moi, je veux le plan social de Ford, pas un autre ». « Qu’est ce qui nous dit que Punch ne va pas utiliser l’argent de Ford pour son usine de Strasbourg ? » disait un troisième. À plusieurs reprises le ton est monté au cours de cette rencontre parfois franchement houleuse.

De la méfiance

Beaucoup ont exprimé leur méfiance vis-à-vis du plan de reprise de Punch qui prévoit de conserver « 350 à 400 emplois » sur un site qui en compte plus de 850. Philippe Poutou a d’ailleurs avoué que la question des trois jours de RTT ne faisait pas l’unanimité au sein même de la CGT de Ford.

Manifestement, une partie des salariés les plus âgés veulent être certains de « partir dans de bonnes conditions », notamment en pré-retraite. Et le fait que le PSE puisse être géré par Punch, même avec l’argent de Ford, ne manque pas de les inquiéter.

À noter que la CFTC n’a pas participé à cette réunion. « Nous sommes la seule organisation syndicale à demander un référendum dans le cadre légal, sur la base de la transparence des informations sur le projet du repreneur qui ne doit pas être caché aux salariés […] Des votes en assemblée générale sur des éléments transmis oralement ne répondent pas à la réglementation et ne peuvent pas refléter l’avis des 850 salariés de FAI sur le projet de plan de reprise » peut-on lire sur son site Internet.

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https://www.sudouest.fr/2018/12/11/ford-blanquefort-33-les-salaries-approuvent-le-plan-de-reprise-de-punch-dans-une-ambiance-houleuse-5646858-2780.php

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