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Entre Carlos Ghosn et Renault, l'heure de la séparation et des comptes - Le Monde

Carlos Ghosn, PDG de Renault, le 25 avril 2016 à Pékin.
Carlos Ghosn, PDG de Renault, le 25 avril 2016 à Pékin. FRED DUFOUR / AFP

Les jours de M. Ghosn à la tête de Renault sont désormais comptés. En détention provisoire au Japon, l’actuel président-directeur général du constructeur français a vu, mardi 22 janvier, sa demande de libération sous caution rejetée une nouvelle fois par le tribunal de Tokyo, malgré sa promesse de demeurer dans l’archipel s’il était remis en liberté. Le patron déchu va donc devoir laisser la place à une nouvelle gouvernance. Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances, n’en a pas fait mystère la semaine dernière, tandis que Philippe Lagayette, l’administrateur référent de Renault, a confirmé la préparation d’une évolution de la direction du groupe.

Si l’arrivée de Jean-Dominique Senard, actuel président de Michelin, au poste de président non exécutif, voire de PDG, pour lui permettre d’accéder à la présidence de l’Alliance Renault-Nissan, est pour l’instant à l’agenda, quelques détails gênent encore la concrétisation de ce mouvement. Comment faire partir M. Ghosn ? Va-t-il démissionner de son poste, par l’intermédiaire d’une signature obtenue par ses avocats, ce qui est espéré du côté de l’Etat, ou va-t-il être démis par le conseil d’administration ? « Dans l’intérêt de Renault, Carlos Ghosn envisage de démissionner de son poste de PDG pour faciliter la transition », affirme une source proche de l’entourage du patron incarcéré.

Le 22 novembre 2018, le conseil d’administration de Nissan l’avait démis de ses fonctions de président du constructeur nippon après examen du dossier d’investigation interne de Nissan. Déjà en garde à vue, M. Ghosn n’avait pu se défendre. Chez Renault, la destitution est plus complexe, le dossier apporté par Nissan n’ayant pas encore convaincu tous les administrateurs.

« M. Ghosn n’est pas en position de réellement négocier »

Désormais, une délicate négociation est menée entre le conseil d’administration du constructeur, l’Etat, son actionnaire de référence avec 15,01 % du capital du groupe, et le dirigeant aujourd’hui « empêché ». Les conditions financières du départ de son PDG seront particulièrement scrutées, et seront rendues publiques lors de l’assemblée générale.

« Vu le rapport de force actuel, juge Charles Pinel, associé de Proxinvest, un cabinet de conseil aux actionnaires, M. Ghosn n’est pas en position de réellement négocier. S’il obtenait une somme importante pour son départ, ce serait un tollé dans l’opinion publique, vu ce qu’on lui reproche actuellement au Japon, notamment la dissimulation d’une partie de ses rémunérations. »

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