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Nissan affirme que l'éviction de Carlos Ghosn était inévitable - Le Figaro

Hiroto Saikawa, le directeur général de Nissan, s'exprime pour la première fois dans la presse française. Dans un entretien au quotidien Les Échos, l'homme qui a fait tomber Carlos Ghosn récuse l'hypothèse du complot. Et répète son attachement à l'alliance avec Renault.

Sa parole est rare depuis le début de l'arrestation de Carlos Ghosn, le 19 novembre dernier à Tokyo. Hiroto Saikawa est aujourd'hui le numéro un incontestable de Nissan. Il n'a pas hésité à dénoncer les agissements de Carlos Ghosn, l'homme qui l'a promu, à la justice japonaise. Jusqu'à présent, il ne citait quasiment pas son ancien patron. Il change de registre, dans un entretien accordé au quotidien Les Échos . «J'ai travaillé de nombreuses années avec Carlos Ghosn, nous avons traversé des périodes difficiles ensemble et j'ai beaucoup appris à son contact», reconnaît Hiroto Saikawa, qui qualifie son ex-patron de «dirigeant remarquable». Pour autant, il répète qu'il a n'avait pas «d'autres choix que de lancer une enquête interne» et que ce qui a été découvert était «grave et contraire à l'éthique». Le dirigeant évoque des manipulations et dissimulations intentionnelles. Et laisse entendre que les révélations ne sont pas terminées, puisque l'enquête interne a révélé «un certain nombre d'autres éléments qui donneront lieu, ou non, à d'autres mises en examen».

Nissan ne va pas se rejaponiser

Hiroto Saikawa dément fermement l'hypothèse du complot, avancé par certains, qu'il qualifie d'«absurde». Il récuse, également, le terme de «chasse aux sorcières», alors que plusieurs dirigeants ont quitté récemment le constructeur. Et ces départs ne concernent jamais des Japonais. «Nissan ne va pas se rejaponiser» se défend le dirigeant, qui estime nécessaire, au contraire, de plus s'internationaliser. «Les Français ou tous ceux qui travaillent aujourd'hui pour Nissan et qui viennent de chez Renault peuvent être rassurés», explique encore Hiroto Saikawa.

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Le directeur général de Nissan répète, comme il l'a déjà fait, son attachement à l'alliance avec Renault. «Il n'y a personne chez Nissan, Renault ou Mitsubishi qui envisage de se passer de cette Alliance». Pour autant, sur le plan de la gouvernance, le dirigeant se donne du temps. «On parlera du capital et de l'actionnariat dans le calme. L'heure n'est pas venue». De même pour le poste de président de Nissan, aujourd'hui non pourvu, qu'il ne considère pas comme une «question urgente». Il vise plutôt la prochaine assemblée générale des actionnaires, «une fois notre conseil en partie renouvelé» pour effectuer cette nomination.

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Pas d'urgence, donc. Malgré une situation économique délicate pour Nissan, marquée par une forte baisse des ventes aux États-Unis en 2018 (-6,5%), un marché chinois plus difficile, un avertissement sur les résultats de l'exercice lancé en 2018 et un sérieux problème de conformité ayant entraîné le rappel de plus d'un million de véhicules au Japon.

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