Après plusieurs pannes de moteurs sur des appareils de la Swiss et des « arrêts moteurs en vol », les agences de sécurité aérienne canadienne et européenne (EASA), demandent aux pilotes de ne plus voler plein gaz au-delà d'une certaine altitude avec les Airbus A220, ex-CSeries du canadien Bombardier.
En juillet, une pièce d'un des moteurs Pratt & Whitney était tombée, en plein vol au-dessus de la France. Les 16 septembre et 15 octobre, des incidents identiques sur des vols entre Genève et Londres avaient conduit à l'atterrissage d'urgence de l'appareil à Paris.
La compagnie aérienne Swiss avait décidé de clouer au sol ces aéronefs pendant deux jours pour effectuer une inspection.
« Les résultats préliminaires d'enquête indiquent que des montées à haute altitude effectuées à des niveaux de poussée élevés sur des moteurs d'une certaine poussée nominale pourraient être un facteur contributif » à ces incidents, explique l'agence canadienne en ajoutant : « le fait de ne pas placer l'antigivrage de l'aile en position d'arrêt au-dessus de 35 000 pieds pourrait entraîner une surchauffe de la nacelle et déclencher des avertissements d'incendie moteur. »
Dans le pire des cas, « une telle situation, si elle n'est pas corrigée, pourrait mener à une défaillance non confinée du moteur et entraîner des dommages à l'avion ».
Pour limiter les risques, les agences de sécurité aérienne préconisent de limiter la puissance du moteur à 94 % au-dessus de 29 000 pieds (8 840 mètres) et demandent aux pilotes de ne pas enclencher la manette automatique des gaz.
Cette mesure provisoire devrait être accompagnée de nouvelles mesures. Aux Etats-Unis, l'administration fédérale de l'aviation a préconisé des « inspections endoscopiques répétitives » de certaines pièces et de les changer en cas de fissures.
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