A compter du 1er février, a annoncé le gouvernement, le taux du Livret A sera abaissé à 0,5 %, son plus bas niveau historique. Une baisse qui ne tient plus compte du retour de l’inflation, autour de 1 % actuellement. Le ministère des finances a en effet confirmé, en avril, que « le taux du Livret A [n’avait] plus vocation à couvrir celui de l’inflation ».
Selon la formule de calcul décidée par le gouvernement il y a deux ans, le taux devrait être encore plus bas, à 0,23 %. Heureusement pour les ménages, le nouveau système inclut aussi un minimum de 0,5 %, le taux qui entrera en vigueur au 1er février.
Mais les épargnants sont loin d’être protégés. Malgré ce « plancher », le rendement corrigé de l’inflation est négatif. De fait, il l’était déjà depuis 2017… ce qui n’empêche pas les Français de continuer à plébisciter ce placement : 55 millions de livrets A engrangent près de 300 milliards d’euros.
Les gagnants de la réforme
La nouvelle formule de calcul continue à intégrer l’inflation, mais inclut aussi un autre paramètre important : le taux interbancaire, soit le niveau moyen auquel les banques se prêtent entre elles. Or ces taux (qui reflètent la « valeur » de l’argent sur les marchés) sont actuellement négatifs. Concrètement, il faut payer pour prêter, et non plus pour emprunter.
Les banques, qui doivent en même temps rémunérer les Français pour leur épargne, sont donc gagnantes dans cette décision de moins rétribuer les livrets A. L’autre gagnant dans cette décision sont les HLM : 60 % de l’encours des Livrets A sont versés à la Caisse des dépôts pour financer le logement social. Or celle-ci indexe le niveau de ses prêts aux organismes sociaux sur le taux du Livret A. Avec cette baisse, les organismes économiseront plusieurs centaines de millions d’euros par an de charges financières.
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