
Les Bourses mondiales continuent de plonger sous l'effet de la pandémie de coronavirus et du krach pétrolier. Après une chute de 20 % la semaine dernière, la Bourse de Paris a connu une nouvelle séance de débâcle lundi (-5,75%), rien ne semblant pouvoir stopper la défiance des marchés, désormais convaincus qu'une récession est inévitable en raison de l'épidémie liée au coronavirus et des mesures drastiques prises pour la combattre.
Après une ouverture moribonde, la cote parisienne a continué de flancher. L'Union européenne anticipe désormais une récession sur 2020, comme l'a indiqué lundi le commissaire européen chargé du Marché intérieur, Thierry Breton.
« Nous n'avons jamais vu une pression à la baisse comme celle-ci. Même en 2008 où nous étions proches d'un cataclysme, les mouvements étaient différents », constate Alexandre Hezez, chez Richelieu Gestion.
Le secteur des transports à l'agonie
Tout le secteur des transports suffoquait : Airbus (-18,4 % à 60,6 euros), Air France-KLM (-16,86 % à 3,99 euros), qui a annoncé une réduction drastique de son offre, Renault (-19,4 % à 13,44 euros) avec ses quatre usines espagnoles à l'arrêt, et Peugeot (-16,6 % à 9,90 euros). De son côté, ADP (-15,97 % à 78,15 euros) craint un impact négatif de 190 millions d'euros en 2020 sur son résultat brut d'exploitation.
Parmi les grosses valeurs de la cote, Total plongeait de 8,61 % à 23,78 euros. LVMH chutait de 9,94 % à 292 euros et L'Oréal de 8,43 % à 206,3 euros.
Echanges suspendus à Wall Street
Peu après l'ouverture de la Bourse de Wall Street, les échanges ont été suspendus en raison de la chute des principaux indices : le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average chutait de 4,56 %, celui de l'indice élargi S & P 500 de 4,76 % et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, de 4,54 %.
L'effondrement de l'indice S & P 500 a automatiquement déclenché un mécanisme d'interruption des échanges d'un quart d'heure.
Les banques centrales à la rescousse
La Réserve fédérale américaine a abaissé brutalement dimanche ses taux directeurs entre 0 % et 0,25 %, et annoncé une injection de liquidité de 700 milliards de dollars, en amont de la réunion de politique monétaire qui devait se dérouler mardi et mercredi prochain.
De leur côté la Banque centrale sud-coréenne et celle de Nouvelle-Zélande ont baissé à leur tour lundi leur principal taux directeur. « Les banques centrales font de leur mieux pour calmer les marchés mais en réalité cela provoque l'effet opposé », estime David Madden, analyste de CMC Markets.
« Malgré la réaction mondiale des responsables de la politique monétaire, les investisseurs se demandent maintenant ce que les banques centrales peuvent faire d'autre pour atténuer le risque de baisse lié au coronavirus », note Pierre Veyret chez ActivTrades.
Nombre d'intervenants de marché considèrent que la réponse à apporter devrait être beaucoup plus budgétaire que monétaire pour être efficace. Une réunion extraordinaire des 27 dirigeants de l'UE est prévue mardi pour le suivi de la réponse à la pandémie du nouveau coronavirus. Des mesures seront « finalisées et annoncées dans les prochaines heures » sur les frontières extérieures de l'Union européenne pour lutter contre le coronavirus, a aussi indiqué lundi l'Elysée.
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