Ils ont répondu à l'appel du pays. Bonneterie Chanteclair, Geochanvre, Lacoste Operation, Sigvaris, Thuasne… En quelques semaines, les industriels basés en France se sont mis en ordre de marche pour fournir des masques de protection et du gel hydroalcoolique, pour faire face à l'épidémie de coronavirus.
Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Economie, a annoncé lundi lors d'une conférence de presse téléphonique que la production nationale de masques non médicaux serait portée à 480.000 unités par jour « dans les prochains jours ». Comme certains sont lavables et réutilisables cinq fois, « on peut monter à 2 millions par jour », a-t-elle ajouté.
Samedi, le Premier ministre Edouard Philippe a promis quant à lui qu'en avril, la capacité grimperait à un million de masques non médicaux par jour. Le gouvernement estime qu'au maximum 10 millions de Français vont encore au travail, mais n'a pas fourni d'estimation des besoins réels de protections.
Cette nouvelle filière est distincte des quatre producteurs nationaux de masques chirurgicaux ou FFP2, qui ont eux-mêmes fortement augmenté les cadences pour équiper les soignants et certains ouvriers exposés à des poussières dangereuses. Les masques non médicaux seront pour moitié de la « catégorie 1 », destinée à des employés au contact du public - caissières, policiers, gardiens de prison, enseignants. L'autre moitié, ou « catégorie 2 », ira aux travailleurs en collectif, avec un risque d'enfreindre la distance de sécurité d'un mètre - des ouvriers du BTP qui doivent soulever ensemble des charges lourdes.
S'ils ne sont pas de qualité médicale, ces masques doivent respecter un cahier des charges strict, par exemple pour s'assurer qu'ils pincent bien le nez et qu'ils filtrent les particules. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la direction générale du travail ont déjà validé 85 prototypes, soumis par 45 entreprises. Les prix ne sont pas encadrés, mais certains acteurs choisissent de les donner, et « l'essentiel des entreprises ne font pas de marges », a assuré la secrétaire d'Etat.
Par ailleurs, a également annoncé Agnès Pannier-Runacher, il sort chaque jour des usines françaises 550.000 litres de gel hydroalcoolique. La production « a été multipliée par plus de 11 » en trois semaines, avec le renfort des industriels de la chimie et de la cosmétique.
Parce que ces filières sont quasiment neuves, le gouvernement a mis en place une plateforme d'intermédiation entre acheteurs et fournisseurs industriels. Stopcovid19.fr a été développée gratuitement par Mirakl. On peut y acheter ses matières premières et y passer commande de gel, de masques ou de gants.
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