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« Ils nous abandonnent » : Daimler veut vendre son usine Smart en Moselle, les salariés abasourdis - Le Monde

Le secteur automobile traverse une crise en raison de l’épidémie de coronavirus, qui a gelé les ventes de véhicules.

La direction du site Smart à Hambach (Moselle) a annoncé, vendredi 3 juillet, l’intention du constructeur allemand Daimler de vendre l’usine, où devait commencer à l’automne la production de modèles du constructeur Mercedes.

« Ils vendent le site de la Smart et donc ils cherchent un repreneur. (…) Ils nous abandonnent », a déclaré à l’Agence France-presse (AFP) Jean-Luc Bielitz, représentant CGT sur le site mosellan qui emploie entre 1 400 et 1 500 salariés.

« L’entreprise a l’intention d’entamer des discussions sur une vente de son usine française d’automobiles à Hambach », confirme Daimler dans un communiqué. Au vu d’une situation financière difficile, le groupe précise aussi avoir « mis en marche de nombreuses mesures pour améliorer durablement sa structure de coûts et devenir nettement plus efficiente ».

« Site symbolique »

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a appelé Daimler « à garder toutes les options ouvertes, y compris celle de conserver le site ». « Je souhaite que l’avenir de ce site moderne et exemplaire qui a fait le choix de la transition écologique en produisant notamment des véhicules électriques soit assuré », a dit le ministre, rappelant que l’usine « est un site symbolique de la relation industrielle franco-allemande ».

En mars 2019, Daimler, propriétaire des marques Mercedes-Benz et Smart, avait annoncé la fin de la production de la petite citadine en France et sa délocalisation en Chine à partir de 2022. A la place, des Mercedes devaient être fabriquées à Hambach à partir de l’automne 2020. Pour adapter le site mosellan à cette production, Daimler avait décidé d’investir 500 millions d’euros. Les travaux sont toujours en cours.

Les salariés avaient approuvé en 2015 le « Pacte 2020 », qui prévoyait le retour à 39 heures de travail hebdomadaires, payées 37, avec un rétablissement des 35 heures en 2020. « Tout ce qu’on nous promettait, les embauches, la reprise d’activité, la pérennité du site… On peut faire tous les efforts qu’on veut, le groupe nous lâche après avoir tiré le maximum des salariés », a regretté M. Bielitz. « On a fait des sacrifices pour avoir des projets, on a eu des projets et maintenant on nous dégage ! », a dénoncé de son côté Mario Mutzette, délégué CFE-CGC. Selon les syndicats, la direction a parlé d’un « potentiel repreneur », sans préciser lequel.

Le secteur automobile traverse une crise, notamment en raison de l’épidémie de coronavirus, qui a gelé les ventes de véhicules. « Si Daimler n’arrive pas à vendre des voitures, qui le pourra ? », s’est interrogé Denis Boos, représentant CGT à Faurecia, équipementier plasturgiste. Ce dernier a rappelé que l’usine, depuis la reprise de l’activité le 2 juin après deux mois et demi d’arrêt en raison du Covid-19, ne produit que 100 véhicules par jour. Un comité social et économique extraordinaire est prévu mercredi.

Le Monde avec AFP

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