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La BCE n’a pas permis à la Bourse de Paris de poursuivre son rebond, peut-être bien au contraire - Investir

La Bourse de Paris a reperdu ce jeudi tout ce qu’elle avait regagné hier, et même un peu plus encore. Tandis que les marchés américains sont légèrement orientés à la hausse, le Cac 40 finit en repli de 0,67%, à 5.590,79 points, après la décision sans surprise de la Banque centrale européenne de maintenir sa politique monétaire inchangée.

Dans son communiqué du jour, le conseil indique « confirmer une nouvelle fois l’orientation très accommodante de sa politique monétaire. » Les taux d’intérêt restent donc inchangés à 0% pour le refi, à 0,25% pour celui des prêts marginaux et à -0,5% pour celui des dépôts. Le montant du programme d’achat d’urgence face à la pandémie (PEPP) est maintenu à 1.850 milliards, ce qui semble indiquer que le conseil estime que le relèvement de 500 milliards annoncé en décembre suffira pour limiter l’impact de la crise sanitaire.

Des risques toujours « sérieux » pour l’économie

Le communiqué du jour ne comprenait qu’une modification « notable », un ajout, par rapport au précédent, note Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC. La Banque centrale européenne a prévenu qu’elle « p[ouvait] aussi bien ne pas utiliser la totalité de l’enveloppe allouée au PEPP que l’augmenter. Tout dépendra de l’évolution des conditions de financement et de la tendance de l’inflation », rapporte l’économiste. « Les banquiers centraux affirment ainsi qu’ils seront vigilants à ne pas en faire plus que le nécessaire. Il s’agit sans doute de rassurer ceux qui s’inquiètent de l’éventualité de pérennisation du financement indirect d’une partie des dépenses publiques des Etats-membres de l’Union économique et monétaire. Mais, la seule mention de la possibilité de ne pas dépenser toute l’enveloppe allouée au PEPP si cela n’était pas nécessaire aurait sans doute pu provoquer de fortes réactions négatives des investisseurs. Elle aurait autorisé à douter de l’engagement à assurer tout le soutien nécessaire en cette période de crise inédite, surtout au moment où les banques de la zone euro commencent à durcir les conditions d’accès au crédit des entreprises et des ménages. C’est pourquoi, il est aussi rappelé que les banquiers centraux peuvent aussi augmenter encore cette enveloppe […]. »

Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion de politique monétaire et la parution du communiqué, Christine Lagarde n’a pas apporté de véritable éclairage en termes de perspectives, tout en reconnaissant que la crise sanitaire constituait encore un risque pour l’économie européenne en dépit du début de la campagne de vaccination. Celle-ci « est une étape importante vers la résolution de la crise sanitaire. La pandémie continue toutefois de faire peser des risques sérieux sur la santé publique et sur les économies de la zone euro et du monde. […] La résurgence des contaminations par le Covid-19 et le prolongement des mesures de confinement imposées dans de nombreux pays de la zone euro perturbent l'activité économique », a-t-elle-déclaré.

Christine Lagarde a indiqué que l’économie de la zone euro devrait s’être contractée au quatrième trimestre et que les mesures de confinement devraient encore peser sur le PIB du premier trimestre. Elle a néanmoins signalé que, d’après les derniers indicateurs économiques, le PIB était toujours en bonne voie pour rebondir de 3,9% cette année, conformément aux projections communiquées en décembre.

Les centres commerciaux sous pression

Signe que la crise sanitaire inquiète la Bourse, l’exploitant de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield, très sensible aux restrictions, a chuté de plus de 8% sur le Cac 40, signant de loin la plus forte baisse de l’indice. Son concurrent Klépierre finit sur un recul de 6,5%.

Safran a perdu 2,5%. Les analystes de Citi estiment que le fabricant de moteurs d’avions finira par renouer avec la croissance au cours du second semestre, tout en avertissant que de nombreuses incertitudes planent sur le calendrier et l’ampleur de cette reprise. Ce qui suggère que des risques significatifs pèsent sur les prévisions pour 2021, même si cela ne remet pas en cause les fondamentaux à long terme, ajoute Citi, qui est à « neutre » sur la valeur.

Renault, pourtant sensible à la crise sanitaire, a gagné un peu plus de 1%. Jefferies a relevé sa recommandation de « sous-performance » à « conserver ». Pour l’intermédiaire, les objectifs du plan de redressement du groupe sont sains et suffisamment bas pour être dépassés, constituant ainsi un premier pas vers la restauration des résultats et la stabilisation du bilan.

En dehors du Cac 40, Compagnie des Alpes et Pierre & Vacances ont souffert de la décision du gouvernement de ne pas rouvrir les remontées mécaniques en février. En revanche, Téléverbier, qui opère dans les stations de ski suisses, a gagné plus de 5%.

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