Search

Le rebond du luxe explique la hausse de près de 1% du Cac 40 - Investir

La Bourse a entamé la semaine du bon pied. Ce lundi, le Cac 40 a repris 0,86%, à 6.683,10 points, après avoir lâché près de 4% la semaine dernière, sa plus grosse perte hebdomadaire depuis octobre 2020. Ce sont les entreprises du luxe qui ont mené le rebond. Kering (-17% la semaine dernière) clôture la séance sur un gain de près de 3%, signant la deuxième meilleure performance du Cac 40, entre Hermès (+3%) et LVMH (+2,68%).

L’histoire a montré que, dans ce secteur, les vagues vendeuses étaient à mettre à profit pour se positionner à bon compte, rappelle-t-on au sein de la division recherche de Bank of America, qui recommande désormais d’acheter les actions de Kering et réitère ses conseils d’achat sur LVMH et Hermès. « Les inquiétudes macro grandissantes et un climat politique en Chine plus menaçant » ont provoqué une « vraie correction » dans le luxe la semaine dernière, rappellent les analystes financiers d’Oddo BHF, pour qui « le couple risque/opportunité s’[est] amélior[é] » du coup.

A cause de la propagation du variant Delta, les indicateurs économiques ont témoigné d’un ralentissement plus rapide que prévu en Chine, que ce soit au niveau de la production ou de la consommation. Or, l’Empire du Milieu compte pour environ un tiers des ventes des grands noms du luxe. En outre, le président chinois Xi a fait un discours en début de semaine dernière sur l’inégalité croissante des richesses, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que les super-riches aient à payer plus d'impôts. Mais, pour la banque d’investissement Jefferies, les inquiétudes autour de la Chine sont peut-être exagérées. D’après Bank of America, la montée en puissance de la classe moyenne dans la deuxième économie mondiale continuera à porter la croissance des entreprises du secteur. Au pire, à cause de la recrudescence de la pandémie, le ralentissement de la consommation de produits de luxe sera passager, pas structurel.

Le ralentissement se confirme aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, première puissance mondiale, l’économie ralentit aussi plus rapidement que prévu, ont montré les indicateurs pour le mois de juillet publiés dernièrement. Un ralentissement confirmé par les premiers chiffres pour le mois d’août dévoilés cet après-midi. Le PMI composite, à savoir l’indice des directeurs d’achats pour les services et l’industrie, ressort à 55,4 points ce mois-ci, en première estimation, là où le consensus des économistes interrogés par l’agence d’informations financières Bloomberg tablait sur un ralentissement moins prononcé : le sous-indice de l’activité manufacturière s’élève à 61,2 contre 62 points attendus (63,4 en juillet) et celui des services à 55,2 contre 59,2 anticipés (59,9).

« L'évolution de Covid reste au centre de l'attention, car un certain nombre de pays sont aux prises avec une nouvelle vague, ce qui a été un facteur explicatif important dans le repli de la semaine dernière sur de nombreux actifs à risque », explique Henry Allen, stratégiste chez Deutsche Bank. Aux Etats-Unis, en raison de la propagation du variant Delta, la Fed de Kansas City a décidé vendredi que le grand raout annuel des argentiers mondiaux, le symposium de Jackson Hole, aura finalement lieu dans un format virtuel, ce qui est révélateur du sentiment sanitaire actuel. De ce grand-rendez-vous, programmé vendredi, « la grande question est de savoir ce que Powell [le président de la Fed, la banque centrale américaine] pourrait dire au sujet du calendrier de réduction des achats d'actifs », résume Henry Allen, pour qui l’ensemble de la planète finance sera à l’affût d’indices qui la renseigneront sur le début du « tapering ». La semaine dernière, la publication du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed a révélé que « la plupart » des banquiers centraux américains étaient favorables à la réduction du rythme des achats d’actifs cette année à condition que l’économie évolue globalement comme prévu.

La dynamique reste « impressionnante » en Europe

En zone euro, où la population est davantage vaccinée, le ralentissement économique est nettement moins marqué. L’indice PMI composite, en estimation flash pour août, ressort à 59,5 points, contre 60,2 en juillet, niveau qui constituait un plus haut de vingt ans. Le consensus visait 59,7 points. « La reprise de l'économie dans la zone euro a maintenu une dynamique impressionnante en août, souligne Chris Williamson, chef économiste d'IHS Markit, qui calcule cet indice. Le PMI ne recule que légèrement par rapport au pic de juillet et sa moyenne sur le troisième trimestre est pour l'instant au plus haut depuis vingt-et-un ans. Les retards des chaînes d'approvisionnement continuent toutefois de faire des dégâts, ce qui rend souvent les entreprises incapables de répondre à la demande et fait monter les coûts. » On notera néanmoins que la composante mesurant l’évolution des prix payés par les entreprises reste historiquement élevée, à 87,3 points, mais qu’elle s’inscrit en léger par rapport au pic de juillet (89,2).

L’indice Stoxx 600, sur lequel sont cotées les plus grandes valeurs européennes, a repris 0,73%.  Le Dax 30 de la Bourse de Francfort finit en hausse de 0,38%.

Adblock test (Why?)

https://news.google.com/__i/rss/rd/articles/CBMid2h0dHBzOi8vaW52ZXN0aXIubGVzZWNob3MuZnIvbWFyY2hlcy9hY3R1YWxpdGVzL2xlLXJlYm9uZC1kdS1sdXhlLWV4cGxpcXVlLWxhLWhhdXNzZS1kZS1wcmVzLWRlLTEtZHUtY2FjLTQwLTE5NzcwNDAucGhw0gEA?oc=5

Bagikan Berita Ini

0 Response to "Le rebond du luxe explique la hausse de près de 1% du Cac 40 - Investir"

Post a Comment

Powered by Blogger.