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Novavax : ce que l’on sait du 5e vaccin autorisé en Europe - Le Parisien

Il est le cinquième vaccin à être autorisé sur le marché européen. Baptisé Nuvaxovid, le vaccin contre le Covid-19 développé par la société pharmaceutique Novavax a été autorisé ce lundi par l’Agence européenne des médicaments (EMA) à l’issue d’une réunion extraordinaire dédiée à l’examen de sa demande d’autorisation, déposée en novembre dernier. Très attendu en Europe et dans le reste du monde, le vaccin de Novavax bénéficiait déjà d’un contrat avec la Commission européenne pour l’achat de 200 millions de doses une fois sa validation actée par l’EMA. Après de multiples retards, c’est finalement chose faite. Il sera étudié par les autorités françaises ces prochaines semaines.

Quelle est la technologie utilisée par Nuvaxovid ?

À la différence des vaccins développés par Pfizer/BioNTech et Moderna, qui font usage de la technologie à ARN messager, le vaccin de Novavax est un vaccin dit « sous-unitaire », confectionné à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Une technologie déjà éprouvée sur des vaccins utilisés depuis de nombreuses années, à l’instar du vaccin contre l’hépatite B, ou encore de celui contre la coqueluche.

Concrètement, « ce vaccin produit une protéine Spike similaire à celle qui est produite par le Sars Cov2, et la distribue à l’aide d’un adjuvant constitué d’un mélange de lipides qui va venir stimuler la protéine sous forme de petites billes », nous explique Stéphane Paul, immunologue au CHU de Saint-Etienne et membre du comité scientifique des vaccins contre le Covid-19. « L’avantage d’une telle technologie, c’est qu’elle a fait ses preuves depuis bien longtemps, et qu’elle peut donc susciter moins de défiance que les vaccins à ARN messager », indique encore l’immunologue.

Pourquoi était-il si attendu ?

Si les scientifiques placent tant d’espoirs dans le vaccin de Novavax, c’est avant tout car les premières données d’efficacité communiquées par le laboratoire sont très encourageantes. En juin dernier, la société avait présenté des résultats d’essais cliniques qui ont montré une efficacité de 90,4 % contre la maladie, et de 100 % contre les cas graves à modérés.

« Des données que nous avons pu observer au sein du comité vaccin, Nuvaxovid présente sans doute l’un des meilleurs résultats jamais vus, que ce soit en termes d’efficacité ou d’immunogénicité », appuie Stéphane Paul. « En plus d’être efficace, il présente des propriétés très intéressantes en taux d’anticorps neutralisants et bien supérieures à ce que l’on a pu observer du côté de Pfizer/BioNTech ou Moderna », explique-t-il. Une caractéristique « particulièrement intéressante face à un variant comme Omicron », contre lequel le taux d’anticorps neutralisant et déterminant dans l’infection.

Dans quel cas de figure pourrait-il être utilisé ?

En France, le Nuvaxovid peut présenter plusieurs intérêts. D’abord, ses bons résultats en matière d’immunogénicité peuvent permettre de « cibler des populations âgées ou immunodéprimées », que ce soit dans le cadre d’une vaccination complète ou d’un rappel vaccinal, remarque Stéphane Paul. D’autant que « sur le papier, il n’y a aucune contre-indication à faire un rappel avec un vaccin sous-unitaire après avoir été vacciné grâce à la technologie ARN », indique l’immunologue.

Sa technologie étant « plus classique » et suscitant moins de défiance, le vaccin de Novavax pourrait également être utilisé pour convaincre les 5 millions d’adultes éligibles à la vaccination qui refusent toujours de recevoir leurs premières doses. « Je ne sais pas si ça aura un impact réel, mais c’est une alternative et une proposition qui peut être faite, notamment aux Antilles, où la vaccination pose toujours problème », analyse-t-il.

Enfin, la température de stockage du vaccin, situé entre 2 et 8 °C, lui permet de se conserver plus facilement que ses homologues à ARN messager. « C’est un des avantages majeurs du Nuvaxovid. Cela peut lui permettre d’être déployé dans de nombreux endroits où l’accès aux vaccins à ARN s’avérait encore complexe, comme dans certains pays d’Afrique par exemple », illustre Stéphane Paul.

« À la différence de grands groupes comme Pfizer et BioNTech, Novavax fait face à des difficultés de rendements, ce qui explique d’ailleurs pourquoi il n’est autorisé que maintenant », fait toutefois remarquer l’immunologue. Aussi efficace que soit le Nuvaxovid, les 200 millions de doses du vaccin commandées par la Commission européenne ne vont donc pas arriver du jour au lendemain, ni régler le problème de l’accès au vaccin dans le monde dans l’immédiat.

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