
En France, 2021 avait été l’année de tous les records en matière de levées de fonds pour les start-up françaises : 11,5 milliards d’euros d’argent privé injectés dans l’écosystème, une opération historique de 586 millions d’euros, réalisée par le spécialiste des non-fungible tokens (NFT, « jetons non fongibles ») Sorare, en septembre, un nombre inédit (12) de nouvelles licornes créées, ces start-up valorisées à plus de 1 milliard de dollars (910 millions d’euros)…
Un invité de marque manquait à la fête : Doctolib, la start-up la plus en vue de la scène française, lors de la crise sanitaire, avec le déploiement de la téléconsultation, la participation aux campagnes de tests et de vaccinations. Pourquoi cette entreprise n’en profitait pas pour attirer de nouveaux investisseurs, à l’heure où il n’avait jamais semblé aussi simple d’attirer de l’agent frais ? L’anomalie est désormais rectifiée. En annonçant une opération de financement de 500 millions d’euros, mardi 15 mars, elle devient désormais la start-up française la mieux valorisée, à 5,8 milliards d’euros, détrônant Back Market (5,1 milliards d’euros), qui était montée sur la première marche du podium, avec sa levée de fonds de 450 millions d’euros, le 11 janvier 2022.
En fait, le leader européen de la prise de rendez-vous médicaux n’est pas resté complètement inactif, depuis les 150 millions d’euros levés en mars 2019. Dans l’intervalle, il a effectué une opération sur laquelle il n’a pas communiqué. Depuis sa création, l’entreprise a, en tout cas, réussi à attirer 900 millions d’euros de financement, et elle aurait certainement pu en obtenir davantage. « On a eu des sollicitations de plein d’autres investisseurs », ces derniers mois, affirme Stanislas Niox-Chateau, le PDG et cofondateur de l’entreprise.
Souveraineté européenne
Pour son dernier tour de table, il a préféré se tourner vers deux de ses investisseurs historiques, Eurazeo et Bpifrance, ce qui est plutôt vu d’un bon œil pour une entreprise qui joue à plein la carte de la souveraineté européenne. L’enveloppe de 500 millions d’euros comprend une part minoritaire de dette.
Pour M. Niox-Chateau, la nouvelle valorisation de Doctolib reflète, « avant tout, la confiance portée par [les] investisseurs dans [l’]équipe, et [leur] capacité à créer de la valeur pour les patients et les professionnels de santé ». D’autant, admet-il, que ce montant de 5,8 milliards d’euros est « assez décorrélé de la taille économique de Doctolib, qui reste assez modeste, aujourd’hui, puisqu’[il y] a 150 000 professionnels de santé qui payent entre 100 et 200 euros par mois ». On peut en déduire que le chiffre d’affaires de la société se situe dans une fourchette large, entre 180 millions et 360 millions d’euros.
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