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Aux Etats-Unis, face à la flambée des prix, la Fed double ses taux directeurs - Le Monde

A la Bourse de New York, le 15 juin 2022.

La Réserve fédérale (Fed) a décidé, mercredi 15 juin, de doubler ses taux directeurs, après que l’inflation a atteint 8,6 % au mois de mai. La banque centrale américaine a augmenté ses taux à court terme de 0,75 point, une hausse inédite depuis 1994. Ils se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,5 % et 1,75 %. En mars, les taux d’intérêt étaient encore quasi nuls, oscillant entre 0 % et 0,25 % depuis le début de la pandémie de Covid-19. Néanmoins, l’institution présidée par Jerome Powell s’est laissé déborder par l’envolée généralisée des prix à des niveaux inédits depuis 1981, tandis que le marché du travail frôle la surchauffe, avec un taux de chômage minimal, de 3,6 %.

Le chiffre calamiteux de l’inflation de mai, publié vendredi 10 juin, a provoqué un électrochoc sur l’institut monétaire. « Nous avons pensé qu’une action forte était justifiée lors de cette réunion et nous l’avons fait », a déclaré M. Powell, estimant que « le marché du travail [était] extrêmement tendu et l’inflation, beaucoup trop élevée ». Il a envisagé une nouvelle hausse des taux, de 0,5 à 0,75 point, lors de sa prochaine réunion de juillet. D’ici à la fin de 2022, la Fed prévoit encore de doubler ses taux, qui atteindraient 3,4 %, puis culmineraient à 3,8 % en 2023. Il s’agit d’une révision à la hausse considérable depuis les prévisions de mars, l’institution prédisant à l’époque des taux à court terme de 1,9 % et 2,8 % seulement fin 2022 et 2023.

Cette fermeté a été louée par les marchés financiers, de plus en plus critiques contre une banque centrale qu’ils accusaient d’avoir toujours un train de retard. Wall Street a rebondi, le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, progressant de 2,50 %, tandis que le S&P 500, qui reflète les grandes entreprises, gagnait 1,46 %. Les taux à dix ans étaient en baisse sensible, de 3,48 % à 3,28 %. Nul ne sait si cette accalmie financière va perdurer – lors des précédentes réunions, les marchés ont à chaque fois salué le discours pondéré de M. Powell, avant de se raviser et de dévisser au cours des jours suivants –, mais la banque donne le sentiment de renouer avec la réalité économique, celle d’une inflation haute, à endiguer.

Confiance dans le consommateur

M. Powell estime toujours qu’il sera possible de piloter un atterrissage en douceur de l’économie. « Nous ne cherchons pas à provoquer une récession », a-t-il assuré. La banque centrale anticipe un taux de chômage de 4,1 % pour 2024, une croissance de 1,9 % et une inflation ramenée à 2,1 %, ce qui équivaudrait à un ralentissement maîtrisé de l’activité. Le patron de la Fed estime qu’un accident est possible en cas d’événement extérieur, indépendant de son contrôle, comme l’envolée du cours des matières premières.

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