RÉCIT - Faillites et fermetures de magasins vont se poursuivre. Dans un marché à la fois en chute régulière depuis quinze ans et bouleversé par l’e-commerce et de nouveaux entrants, les acteurs les plus fragiles sont menacés.
Jusqu’où ira la casse dans le prêt-à-porter? Après la purge qui a emporté pendant le Covid les enseignes les plus faibles (celles qui n’avaient pu obtenir de PGE), les rescapées espéraient se relancer. Las. C’est au contraire l’hécatombe: après la liquidation retentissante de Camaïeu en septembre, les sorties de route se multiplient depuis janvier. Les demandes de mise en redressement judiciaire (André, Kookaï, Gap France, Kaporal, Go Sport…) sont légion, et les liquidations de plus en plus fréquentes (San Marina, Cop.Copine…).
Même les plus pessimistes n’ont pas vu venir la tempête. Des enseignes faisant partie du paysage commercial français depuis des décennies sont rayées de la carte. Pas un repreneur aux reins solides ne se manifeste. Pas un investisseur ne sort son porte-monnaie. Depuis 2008, le secteur de l’habillement est structurellement en baisse. Il a certes rebondi en 2021 et 2022 après l’effondrement lié à la pandémie, mais il est en recul de 15 % sur quinze ans. Dans le même…
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