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L'Italie annonce taxer les «surprofits» et tempère aussitôt après la chute de ses banques en Bourse - Libération

Après un début de tempête boursière, le gouvernement de Giorgia Meloni a été forcé d’atténuer mardi soir l’ampleur de sa nouvelle taxe sur les superprofits des banques.

Une annonce fracassante. Une dégringolade en Bourse. Et un recul. Le vice-Premier ministre italien du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, Matteo Salvini, a annoncé lundi soir que l’Etat allait prélever une taxe de 40 % sur les «surprofits» des banques. Une mesure censée compenser le coût pour les ménages et les entreprises de l’envolée des taux d’intérêt.

Selon Matteo Salvini, ces hausses de taux pratiquées par la Banque centrale européenne (BCE) ont dopé les bénéfices des banques et lésé leurs clients qui subissent de plein fouet l’augmentation de leurs taux d’emprunt. «Il ne s’agit pas de quelques poignées de millions, mais de quelques milliards. C’est une mesure d’équité», a assuré le patron de la Ligue, parti d’extrême droite membre de la coalition gouvernementale.

Le prélèvement de 40 % sera effectué soit sur la partie du revenu net d’intérêts de 2022 dépassant d’au moins 5 % le montant de l’exercice 2021, soit sur les profits de 2023 pour lesquels le seuil est fixé à 10 %, a précisé le gouvernement. La présidente du Conseil, Giorgia Meloni, compte ainsi mobiliser des fonds en vue du budget pour 2024, qui risque de manquer de ressources en raison du recul surprise du produit intérieur brut de 0,3 % enregistré au deuxième trimestre.

Un «plafond» dégainé en urgence

Sur les marchés, la réaction ne s’est pas fait attendre. Dès le lendemain de l’annonce, à la Bourse de Milan, l’ensemble des actions bancaires ont chuté. Intesa Sanpaolo et Unicredit ont ainsi perdu respectivement 8,6 % et 5,9 % à la clôture, mardi. Monte dei Paschi di Siena a dévissé de 10,8 %, Bper Banca de 10,9 % et Banco Bpm de 9 %.

Cette tempête boursière naissante a contraint le gouvernement italien à amender son projet. Dès mardi soir, le ministère de l’Economie a annoncé ajouter «un plafond» à la nouvelle taxe «afin de préserver la stabilité des institutions bancaires». Le décret prévoit ainsi que «la contribution [ne pourra] excéder 0,1 % du total des actifs» d’une banque. Ce qui devrait réduire «considérablement l’impact de la taxe», selon des analystes de la banque d’investissement Jefferies qui estiment désormais le coût total pour les banques à 2,5 milliards d’euros contre 4,9 milliards auparavant.

A l’instar de leurs concurrentes européennes, les banques italiennes ont vu leurs revenus engendrés par les intérêts s’envoler dans la foulée de la hausse des taux, sans pour autant augmenter la rémunération des comptes courants de leurs clients. Intesa Sanpaolo a ainsi vu son bénéfice net bondir de 80 % à 4,2 milliards d’euros au premier semestre. Sa rivale UniCredit a affiché un bénéfice net semestriel de 4,4 milliards d’euros.

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