
Publié le 24 nov. 2023 à 8:41Mis à jour le 24 nov. 2023 à 8:59
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. L’absence de Wall Street jeudi pour la fête de Thanksgiving s’est ressentie sur l’ensemble des marchés mondiaux avec des volumes d’affaires étiolés. Cette tendance devrait se répéter ce vendredi. La Bourse de New York ne rouvre que pour une demi-séance, baissant le rideau à 19 heures (heure de Paris), soit trois heures plus tôt que d’habitude, en raison du Black Friday.
Cette journée marquée par une débauche de promotions donne traditionnellement le coup d’envoi des achats de Noël. La National Retail Federation, principale organisation du secteur de la distribution aux Etats-Unis, s'attend à ce que 182 millions de personnes fassent des emplettes sur les cinq jours de la Cyberweek, qui s’étend de Thanksgiving à lundi prochain. Ce serait 16 millions de personnes de plus que l'année dernière et un record depuis 2017. Les dépenses de fin d'année, sur novembre et décembre, devraient augmenter de 3% à 4% (ce qui correspond à la période pré-Covid), pour atteindre un record entre 957,3 à 966,6 milliards de dollars. A titre de comparaison, l'année dernière, les ventes de Noël ont comptabilisé 929,5 milliards de dollars.
Test de résilience de la consommation
La consommation a surpris les économistes par sa résilience cette année, en dépit de l’inflation et de la flambée des taux d’intérêt. Mais aujourd’hui, alors que le marché du travail se détend plus particulièrement, que la croissance des salaires se modère et que l’épargne accumulée depuis la pandémie s’épuise, la solidité du consommateur américain peut-elle perdurer ? Les ventes au détail ont légèrement reculé en octobre aux Etats-Unis (-0,1%) et le niveau de confiance des consommateurs, mesuré par l’Université du Michigan, diminue. Les publications trimestrielles de certains distributeurs ont aussi révélé des fissures dans le comportement d’achat. Walmart, leader mondial de la grande distribution, a prévenu que la croissance des ventes ralentirait sur les trois derniers mois de l’année dans le sillage de la seconde quinzaine d’octobre.
Les analystes de Bank of America ont, pour autant, identifié certaines différences, constatant que les riches « baby-boomers » ont augmenté leur consommation, tandis que les dépenses ont chuté et que les impayés de cartes de crédit ont augmenté parmi les jeunes générations, confrontées à des freins plus importants en raison de la hausse des taux.
La contraction de l’économie allemande confirmée
Aucun indicateur américain n’est prévu ce vendredi hormis, l’indice PMI S&P des directeurs d’achats des secteurs manufacturier et non manufacturier américains de novembre. En Europe, avant l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne à 10 heures, les investisseurs ont pris acte de la contraction de 0,1% de l’économie allemande au troisième trimestre par rapport au deuxième, selon les chiffres définitifs de l'Office fédéral de la statistique. La baisse de PIB a été corrigée à 0,4% en rythme annuel, contre -0,3% estimé initialement. « L'économie allemande est devenue l'un des retardataires de la croissance dans la zone euro. Avec les vents contraires cycliques (l'inflation, les prix de l'énergie et les taux élevés, l'évolution du rôle de la Chine) et structurels (la démographie, la transition énergétique, l'insuffisance des investissements etc), la répercussion en cours du resserrement de la politique monétaire de la BCE, l'absence de renversement du cycle des stocks et les incertitudes géopolitiques, il est difficile de voir la stagnation économique de l'Allemagne s'arrêter de sitôt », commente le responsable de la macroéconomie d’ING, Carsten Brzeski.
Aux valeurs, les équipementiers automobiles seront à surveiller à la suite d’une note de Barclays, qui relève son opinion sur Forvia de « sous-pondérer » à « surpondérer ». Il fait l’inverse pour Michelin, passant de « surpondérer » à « sous-pondérer ».
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