L’envie de Céline était claire : « Je voulais un métier qui ait du sens au quotidien », explique cette ex-employée de banque de 41 ans. Dix ans dans le secteur bancaire l’en ont dégoûtée. « Devoir vendre et vendre encore, inventer des projets aux gens alors qu’ils n’en avaient pas et qu’ils n’en avaient pas les moyens… J’en étais venue à avoir honte de dire ce que je faisais », retrace-t-elle. En 2012, alors qu’elle vient d’accoucher d’une petite fille, elle démissionne et entame un bilan de compétences « sans idée en particulier en tête ».
La jeune femme avait déjà atterri dans le milieu bancaire « par hasard ». « J’ai toujours été une grande indécise, raconte-t-elle. Enfant, je voulais être vétérinaire mais j’étais confrontée à la réalité de mes résultats décevants en mathématiques et du coût des études. »
« C’est maintenant ou jamais »
Elle s’était alors orientée vers un DUT techniques de commercialisation et avait trouvé un poste dans une banque à la fin de ses études. « Je n’ai pas vu comment m’extirper de là une fois que j’avais mon appartement, mon autonomie, donc je suis restée, explique-t-elle. Quand je suis tombée enceinte, j’avais la chance d’être en couple, dans une situation stable, je me suis dit : “c’est maintenant ou jamais’’. »
Dans son bilan de compétences, parmi d’autres, les métiers de la santé se dessinent. « Quand j’ai vu le mot infirmière, je me suis dit : “Ah oui !’’. Je me suis documentée, j’ai échangé avec des infirmières de ma famille… Elles ne m’ont pas caché la pénibilité du métier, mais j’avais besoin de me rendre compte par moi-même. »
« Peut-être que c’est ça, le métier de ma vie »
Elle entame alors trois ans de reprise d’études en école d’infirmière, passe haut la main les écrits, apprécie sa formation, mais déchante dès ses premiers stages sur le terrain. « On est livré à...
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