Que deviennent les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) ? Comment se construit leur parcours ? Qui sont ceux qui parviennent le mieux à s’en sortir ?
Pour y répondre, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie, ce vendredi 15 décembre 2023, une étude qui scrute pour la première fois la trajectoire sur dix ans des bénéficiaires. La période analysée couvre les années 2010 à 2020.
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Bilan : parmi les personnes qui touchaient le RSA fin 2010, une sur cinq l’a perçu chaque fin d’année entre 2011 et 2020. Deux sur cinq ont connu au moins une sortie du dispositif, puis une nouvelle entrée. Et deux sur cinq ont quitté le RSA sans y revenir ensuite. À noter que l’analyse se focalise sur les personnes qui étaient âgées de 16 à 49 ans, pour éviter les biais liés à d’éventuels départs à la retraite en fin de période.
Un lien apparent entre ancienneté et plus forte persistance dans le RSA
Plus l’ancienneté dans le RSA était élevée fin 2010, plus il semblait difficile d’en sortir. À titre d’exemple, parmi les entrants dans le RSA en 2010, seule une personne sur dix l’a perçu chaque fin d’année, contre plus d’une sur trois (36,7 %) pour celles ayant au moins quatre ans d’ancienneté. À l’inverse, 22,4 % des entrants dans le RSA en 2010 ont quitté définitivement le dispositif sur la période dès 2011, contre seulement 5 % pour les personnes ayant au moins quatre ans d’ancienneté. « Ce lien apparent entre l’ancienneté et la plus forte persistance dans le RSA peut provenir de caractéristiques moins favorables dès l’entrée dans le RSA (santé plus dégradée, moindres diplômes, etc.) ou être la conséquence du temps passé au RSA », prévient toutefois la Drees.
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Alors que le Parlement a définitivement adopté le 14 novembre le projet de loi « pour le plein-emploi », qui impose notamment aux allocataires du RSA 15 heures d’activité par semaine, la Drees rappelle aussi que la quasi-totalité (97 %) des 2,1 millions de bénéficiaires du RSA (à fin 2022) étaient déjà soumis à des droits et devoirs. Puisqu’au cours des trois derniers mois, ces personnes ont été sans emploi ou ont perçu en moyenne moins de 500 € par mois de revenu d’activité (salariée ou non salariée). Elles étaient déjà tenues de rechercher un emploi ou d’effectuer des démarches d’insertion. Avec en contrepartie, sur le papier au moins, un accompagnement destiné à les aider dans ces démarches.
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