Coup de tonnerre pour EDF. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) demande à l'électricien la mise à l'arrêt des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Tricastin (Drôme). Le gendarme du nucléaire pointe un « risque de rupture d'une partie de la digue du canal de Donzère-Mondragon pour les séismes les plus importants étudiés dans la démonstration de sûreté nucléaire ».
En cas de rupture de cette digue située sur un canal voisin du Rhône, « l'inondation en résultant pourrait conduire à un accident de fusion du combustile nucléaire » et « rendrait particulièrement difficile la mise en oeuvre des moyens de gestion d'urgence internes et externes », indique l'ASN.
Impact sur les performances d'EDF
Dans un communiqué, EDF indique qu'il « mettra en oeuvre la décision de l'ASN dans les meilleurs délais », tout en jugeant qu'il « ne partage pas la nécessité d'arrêter les quatre réacteurs pendant la durée des travaux ».
Cette annonce aura un impact sur la production d'électricité d'EDF cette année. Elle est désormais prévue entre 385 et 392 TWh, contre 390 à 400 TWh prévus précédemment. EDF confirme toutefois ses objectifs financiers. Les longs arrêts de réacteurs l'hiver dernier ont déjà pesé sur les performances financières de l' électricien.
Dotée de quatre réacteurs de 900 mégawatts chacun, la centrale de Tricastin produit en moyenne chaque année environ 25 térawattheures. Les quatre réacteurs, mis en service en 1980 et 1981, figurent parmi les plus anciens du parc d'EDF.
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