
Le bras de fer s'engage avec Nokia. Après l'annonce, la semaine dernière, par le géant finlandais des équipements télécoms d' une nouvelle salve de suppression de postes en France, le secrétaire d'Etat Benjamin Griveaux a reçu jeudi plusieurs syndicats de la société afin de faire le point sur la situation.
« Nous avons détaillé au ministre en quoi Nokia ne respectait pas l'accord passé avec Emmanuel Macron lors du rachat d'Alcatel-Lucent en 2016 », explique Claude Josserand, délégué syndical CGT chez Nokia, à la sortie de la réunion. « Le ministre s'est montré à l'écoute mais il n'a pris aucun engagement à l'heure actuelle, ni pour les 600 nouvelles suppressions, ni pour le respect de l'engagement. »
Maintiens des effectifs
Le géant finlandais des équipements télécoms prévoit en effet de supprimer 597 emplois supplémentaires en France d'ici 2019, dans les filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks (NSN), sur un effectif total de 4.200 personnes dans ces deux sociétés. Des suppressions qui n'étaient prévues dans l'accord passé en 2016.
« Nokia s'est engagé à maintenir les effectifs à 4.200 jusqu'à la fin 2017 en France. Et nous confirmons à nouveau cet engagement », s'est défendue l'entreprise. « Les 597 suppressions d'emplois sont étalées sur deux ans, et nous mettrons en place tous les dispositifs d'accompagnement lors de ce plan. »
La direction du géant finlandais doit être reçue mardi prochain à Bercy pour exposer sa vision de la situation. La veille, une première réunion se tiendra en interne avec les syndicats afin d'apporter des précisions sur ces suppressions de poste et exposer « le rationnel du projet », selon Nokia. Enfin, une réunion tripartite (syndicats, élus, direction) se tiendra avant fin septembre, ont fait savoir jeudi les syndicats en quittant Bercy.
« Le compte n'y est pas »
Lundi, Benjamin Griveaux s'était montré assez dur avec Nokia, affirmant que le groupe - qui s'était engagé à embaucher 500 nouvelles personnes - n'avait « sciemment pas tenu la parole qu'elle avait donnée publiquement lors d'une opération de rachat ». « Le compte n'y est pas », avait-il lancé avant de convoquer syndicats et direction.
Selon les syndicats, les effectifs actuels sont de 3.941, et non pas 4.200. 400 emplois ayant en effet été supprimés l'année dernière peu après le rachat d'Alcatel-Lucent.
De son côté, Nokia ne souhaite pas communiquer sur le nombre d'embauches déjà réalisées mais se défend en affirmant que cet engagement court jusqu'à la fin 2017 et qu'il met « tout en oeuvre » pour atteindre cet objectif.
Une réunion tripartite est déjà prévue pour la fin septembre dans le cadre du suivi du plan social. Mais selon Claude Jausserand, les syndicats devraient solliciter le ministre dans les dix prochains jours afin de connaître l'action du gouvernement « pour pousser Nokia à respecter ses engagements ».
https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/030565830513-suppression-demplois-chez-nokia-les-syndicats-recus-a-bercy-2114598.phpBagikan Berita Ini
0 Response to "Suppression d'emplois chez Nokia : les syndicats reçus à Bercy"
Post a Comment