Réforme de la SNCF : Laurent Berger salue «des ouvertures»

« Depuis le début nous discutons. » Par ces mots, Laurent Berger, numéro un de la CFDT, a cherché à se démarquer, alors que se déroulent ce vendredi et ce samedi les cinquième et sixième jours de grève de la SNCF, les premiers sur un week-end de départ en vacances. Grâce à cette méthode, a assuré Laurent Berger sur RTL, « il y a un premier geste et cela montre que la méthode est la bonne, et qu’il y a des premières avancées ».

« Hier les cheminots CFDT ont reçu un courrier de la ministre qui montrait que sur la question de l’ouverture à la concurrence, il y avait eu quelques avancées avec la prise en compte d’amendements portés par les cheminots CFDT », a-t-il expliqué. Sur le statut des cheminots, le gouvernement serait prêt à revoir la question du « volontariat » pour travailler pour un autre opérateur. De même, l’exécutif pourrait accepter « la portabilité des droits » ainsi qu'« une sorte de droit de retour » en cas d’opérateur « défaillant ».

« Il y a eu des ouvertures sur un certain nombre de sujets et je dis au gouvernement : continuez d’écouter les cheminots CFDT notamment », a-t-il martelé.

Pourtant la CFDT Cheminots (4e syndicat) s’est dite jeudi « fortement déçue » par les propos tenus le même jour sur la SNCF par Emmanuel Macron, et s’était dite « encore plus déterminée » à poursuivre la grève. Hier, à Berd’huis (Orne), Emmanuel Macron a dit sa détermination à réaliser la réforme. « Nous devons la faire, elle est indispensable, il y a une hypocrisie collective à ne pas la faire. […] Que chacun fasse un petit effort ! », a-t-il insisté, tout en essayant de rassurer sur la vocation publique de la SNCF.

Réagissant à l’annonce du président, que la dette de la SNCF serait reprise progressivement et que 10 M€ par jour sur dix ans seraient investis pour rénover le réseau, Berger a demandé que ces investissements soient « beaucoup plus forts sur les lignes du quotidien ».