La Bourse de Paris est engagée dans une sixième séance de baisse d’affilée, toujours plombée par le sentiment d’inquiétude ambiant dans le dossier de la politique italienne. Le dernier rebondissement concerne le « timing » des prochaines élections législatives, hier encore envisagées pour l’automne, voire début 2019 par le président Sergio Mattarella. Finalement, ce pourrait être bien plus tôt, dès le mois de juillet.
La date du 29 juillet commence en effet à circuler. Pourquoi ? Le technicien de l’économie Carlo Cottarelli, ex-FMI, à qui le président italien a confié lundi la mission de former un gouvernement intérimaire, envisagerait de renoncer à son mandat, selon Reuters qui cite des sources politiques.
Et si Cottarelli se récusait…
Aucune chance, il est vrai, que M. Cottarelli obtienne le vote de confiance du Parlement, les partis antisystèmes La Ligue et M5S ainsi que Forza Italia de Silvio Berlusconi lui étant opposés. Celui qui est surnommé le « Monsieur Ciseaux », incarnation de l'austérité, ne parvient pas à former son gouvernement, il n’a toujours pas remis sa liste de ministres qui était pourtant attendue hier. Et s’il venait à se récuser, le président Mattarella n’aurait pas d’autre choix que de dissoudre le Parlement, précipitant des élections dans les 60 à 70 jours. Elections qui, craignent les investisseurs, pourraient tourner au référendum sur l'appartenance de l'Italie à l'euro. Ça ne vous rappelle pas un certain référendum grec à l’été 2015 ?
En milieu de journée, le Cac 40 perd 0,47%, à 5.412,77 points, dans un volume d’échanges une nouvelle fois fourni de 1,45 milliard d’euros. Il perd environ 4% depuis son dernier plus haut du 22 mai. La Bourse de Paris est bien entendu plombée par ses composantes financières, Société Générale, BNP Paribas, Axa, Crédit Agricole, alors que le Dax à Francfort et le Footsie à Londres résistent beaucoup mieux et progressent même légèrement.
A New York, le contrat future Dow Jones se reprend de 118 points. Plusieurs statistiques sont programmées outre-Atlantique : à 14h15, l’estimation ADP des créations d’emplois de mai dans le secteur privé et surtout à 14h30 une deuxième estimation de la croissance du PIB au premier trimestre. Autre rendez-vous très attendu, la Réserve fédérale américaine publiera à 20 heures son fameux Livre beige, rapport publié 8 fois par an qui fait état de la santé de l’économie. La prochaine réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) est prévue pour le 12 et 13 juin prochain.
Vivendi chute à cause de Canal+, OL Groupe en profite
Sur le marché secondaire de la dette, le taux des obligations italiennes à deux ans revient sous la barre des 2%, non sans avoir enregistré un nouveau pic, très bref et une minute seulement après l’ouverture à Paris, à 2,71%. L’euro, lui, se redresse un peu, mais reste cantonné sous 1,16 dollar.
Dans le reste de l’actualité des valeurs, Vivendi chute alors que Canal + n'a obtenu aucun droit de diffusion pour la Ligue 1 pour la saison 2020-2024. C’est l’espagnol Mediapro qui rafle trois de quatre lots, pour lesquels la mise totale a atteint un record de 1,15 milliard d’euros. Ce qui fait les affaires des clubs de football de Ligue 1, qui percevront davantage de droits, à l’image d’OL Groupe, en hausse de plus de 2%.
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