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Le ministère de l'Économie regrette que bon nombre de montages immobiliers suspects ne soient pas signalés.
Les agents de Tracfin s'agacent. Le service de Bercy chargé du "traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins" aimerait obtenir de meilleurs résultats pour débusquer les montages immobiliers suspects, comme le révèle le quotidien Le Parisien.
Pour cela, les agents de Bercy comptent sur l'appui des agents immobiliers, qui sont sommés d'écrire une note destinée à Tracfin en cas de soupçon de montage immobilier opaque. Mais les agents immobiliers ne jouent pas le jeu. Ils ont rédigé seulement 178 déclarations de soupçons à l'État sur un total de 70.000 déclarations, qui proviennent en majorité des assureurs et des banquiers.
Face à la négligence des agents immobiliers, Bercy menace de prendre des sanctions financières à leur encontre. Ainsi, un agent qui n'alerte pas Tracfin lors d'une vente douteuse risque une amende pouvant atteindre "cinq millions d'euros" et "une interdiction temporaire d'exercer", comme le rappelle la responsable de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, interrogée par Le Parisien.
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Les agents immobiliers, eux, se plaignent de la lourdeur administrative de la démarche. "Faire une déclaration de soupçon prend du temps, demande du travail. Or, un agent immobilier n'est pas payé pour faire ça, il doit faire tourner son agence", explique au Parisien le directeur du réseau immobilier ERA.
En 2017, 2.700 cas de montages immobiliers suspects ont été transmis à la justice ou à l'administration fiscale à la suite des 70.000 signalements.
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