Wall Street cède du terrain à l'ouverture ( AFP/Archives / Angela Weiss )
La Bourse de New York, sur des montagnes russes depuis le début de la semaine, reculait de nouveau fortement à l'ouverture jeudi après avoir enregistré la veille sa meilleure séance depuis 2009.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, perdait 1,73% à 22.481,68 points vers 15H30 GMT après avoir perdu temporairement plus de 2%. Un brusque revirement pour cet indice, qui avait affiché mercredi son plus fort gain en point jamais enregistré (+1.086 points) en grimpant de 4,98%.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait pour sa part de 1,99% à 6.424,00 points tandis que l'indice élargi S&P 500 se dépréciait de 1,68% à 2.426,23 points.
"Le rebond de mercredi a peut-être été historique mais les investisseurs pariant à la hausse doivent encore monter au créneau pour reprendre le contrôle", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.
Wall Street a enregistré la semaine dernière sa pire performance hebdomadaire depuis 2008 et s'est encore enfoncée lundi, à la veille de Noël.
Le S&P 500 était alors tout près de basculer dans ce qui est symboliquement appelé un "marché déprimé", quand un indice chute de plus de 20%.
- Regain de tensions Chine-USA -
Sans information majeure jeudi, le marché américain est perturbé par "un épais brouillard de menaces" pesant sur la croissance mondiale et provenant de multiples fronts, selon Patrick O'Hare de Briefing.
En Chine notamment, les bénéfices des entreprises du secteur industriel ont reculé de 1,8% en novembre par rapport à l'an dernier, s'affichant en baisse pour la première fois en trois ans.
Les tensions commerciales entre Washington et Pékin revenaient aussi sur le devant de la scène "après des informations de Reuters selon lesquelles l'administration Trump se prépare à interdire aux entreprises américaines d'acheter des équipements de télécommunication aux groupes chinois Huawei et ZTE", a relevé Karee Venema de Schaeffer.
Boeing et Caterpillar, des membres du Dow Jones particulièrement sensibles à tous les soubresauts dans les négociations entre les deux pays, reculaient ainsi respectivement de 2,57% et 1,92%.
Parallèlement, aux Etats-Unis, la fermeture partielle des administrations se poursuivait pour le sixième jour consécutif sans qu'aucune issue ne semble en vue, Donald Trump continuant à réclamer que le financement d'un mur à la frontière du Mexique soit inclus dans une loi budgétaire, ce à quoi s'opposent les démocrates.
Les indicateurs du jour sur la santé de l'économie des Etats-Unis étaient pour leur part mitigés.
Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ont légèrement reculé la semaine dernière, le département du Travail ayant recensé 216.000 nouvelles inscription. Mais la confiance des consommateurs s'est, pour le deuxième mois consécutif, érodée en décembre selon l'indice publié par le Conference Board.
Signe de l'attrait des investisseurs pour les actifs jugés moins risqués, le marché obligataire se redressait un peu, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans des États-Unis reculant à 2,750%, contre 2,808% mercredi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,009%, contre 3,065% la veille.
La fébrilité des investisseurs transparaissait également sur le marché de l'or noir, où les prix du baril de pétrole reculaient de nouveau jeudi après avoir enregistré leur plus forte hausse en deux ans mercredi.
L'indice représentant le secteur de l'énergie au sein du S&P 500 à Wall Street reculait de 2,32%.
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